Voici la traduction du communiqué rendu public, samedi 11 juin 2022, par le Conseil à ce sujet.
«Le Conseil supérieur des oulémas a pris connaissance du contenu global du film produit récemment sous le titre: “Saydiat Al Jannah” (La Dame du paradis) et a constaté ce qui suit.
1- La personne qui a écrit le film appartient à un courant chiite. Il a été déchu de sa nationalité koweïtienne pour ses idées extrémistes.
2- Ce film, qui constitue une falsification flagrante des faits, contient un acte odieux qui ne peut nullement être accepté par les musulmans et les musulmanes à savoir l’incarnation du Prophète, paix et salut sur Lui.
3- Le film a osé avec une partialité répugnante utiliser la personne de Fatima Zahra, qu’Allah soit satisfait d’elle, fille du prophète, paix et salut sur Lui, à des fins aux antipodes de l’esprit de la religion et de la réalité de l’histoire.
4- Le haut rang de Fatima Zahra, qu’Allah soit satisfait d’elle, auprès de l’ensemble des musulmans et musulmanes n’a pas besoin de recourir à des allégations mensongères pour parler d’elle.
5- Les calomnies à l’encontre de Sidna Abi bakr, qu’Allah soit satisfait de lui, qui a fait l’objet des plus grands témoignages de la part du Prophète, font partie des scandales de ce film.
6- Ceux qui sont derrière ce film cherchent la célébrité et le sensationnel, la promotion de leur production, et la réalisation du plus grand nombre spectateurs, en portant atteinte aux sentiments des musulmans et en attisant les sensibilités religieuses.
Pour toutes ces considérations, le Conseil supérieur des oulémas, qui a l’insigne honneur d’être présidé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, descendant du Prophète, que Dieu L’assiste, condamne fermement le contenu de ce film et exprime son rejet catégorique de la falsification flagrante de faits établis de l’histoire de l’Islam. Cette falsification des faits, qui porte atteinte à l’Islam et aux musulmans, est rejetée par tous les peuples, parce qu’elle ne sert pas leurs intérêts supérieurs entre les nations, particulièrement en ces temps.
Le Conseil invite les autorités compétentes à prendre toutes les mesures nécessaires à ce sujet».
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Suite à cette position exprimée par le CSO, le Centre cinématographique marocain (CCM) a décidé de ne pas accorder une autorisation à ce film The Lady Of Heaven (la Dame du paradis) du réalisateur Eli King et de l'auteur Yasser Al Habib et d’interdire sa projection commerciale ou culturelle sur le territoire national.
Dans un communiqué, le CCM précise que cette décision intervient suite à la position du Conseil supérieur des oulémas qui a l’insigne honneur d’être présidé par le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, descendant du Prophète, du samedi 11 juin 2022 condamnant fermement le contenu de ce film, qui est contraire aux constantes du Royaume du Maroc définies dans la Constitution.
Les services compétents dans le Royaume ont l'habitude d'autoriser les œuvres cinématographiques et audiovisuelles, qu’elles soient tournées à l’intérieur du territoire national ou à l’étranger, pour les importer du pays de production et les distribuer sur les salles de cinéma à l’intérieur du territoire national, dans le respect total des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur cinématographique au Maroc, si elles ne sont pas contraires aux constantes et aux sacralités du Royaume, rappelle le CCM.