L’interdiction de l’organisation du festival de Oued Laou «Al Lamma» par les autorités locales a suscité une forte controverse et des réactions très mitigées. Après une suspension de 3 ans due à la pandémie de Covid 19, des acteurs de la société civile ont décidé de faire revivre ce festival qui a fait connaitre la région et lui a donné une forte impulsion touristique, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du lundi 21 août.
Mais, les organisateurs ont été confrontés à plusieurs obstacles qui ont commencé avec un conflit avec l’association qui organisait le festival par le passé et qui a prétendu que cette activité était estampillée en son nom avant que le pacha de la ville ne décide d’interdire le festival à la dernière minute.
Pourtant, tout était prêt pour que le festival ait lieu avec la signature du contrat avec la société organisatrice ainsi que l’impression des affiches et des banderoles. Même l’espace réservé à la scène où allait se dérouler les spectacles était aménagé Mais en dépit de tout cela, les autorités ont maintenu leur décision d’interdiction en évoquant des raisons de sécurité sans toutefois en donner plus d’explications.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que le «problème de sécurité» n’a pas été évoqué dans des localités plus petites que Oued Laou qui ont organisé leurs festivals avec l’aide logistique et sécuritaire de leurs autorités respectives. «Seul le pacha de Oued Laou demeure on ne peut intransigeant confirmant ainsi l’existence de conflits avec le conseil communal (USFP) et les associations qui travaillent avec lui dans ce festival ou dans d’autres projets».
Plusieurs observateurs considèrent qu’en plus d’être injustifiée, la décision du pacha conforte les courants radicaux extrémistes et les auteurs des discours populistes qui s’opposent aux festivals et à tous les évènements à caractère festif. C’est d’ailleurs ce que l’on a relevé dans les commentaires et les messages postés dans les réseaux sociaux des dirigeants des mouvements intégristes.