Le fils d’un parlementaire, connu dans les régions du Nord du pays, vient d’écoper d’une lourde peine de prison pour son implication dans une affaire de tentative de trafic international de drogue. C’est Al Akhbar qui rapporte les détails de ce dossier dans son numéro du mercredi 9 février. La publication explique que la Chambre des crimes financiers près le tribunal de Rabat vient de rendre son verdict, et ce ne sont pas moins de 29 années de prison qui ont été réparties entre les différents accusés.
L’affaire remonte au mois de juin 2020, alors que le Maroc imposait encore le confinement à cause de la pandémie de Covid-19. On se rappelle aussi qu’à cette période, les services sécuritaires profitaient du contexte pour mener plusieurs opérations coup de poing contre les trafiquants de drogue.
A l’époque donc, et sur la base de renseignements fournis par la Direction générale de la sécurité territoriale (DGST), les services de police relevant de la préfecture d’Assilah ont mis en échec une tentative de trafic international de drogue depuis le port de pêche de la ville. Sur place, 185 kilogrammes de chira ont été retrouvés et 3 pêcheurs employés sur un bateau ont été interpellés au moment où ils s’apprêtaient à prendre la mer.
D’après Al Akhbar, l’enquête diligentée a rapidement permis d’identifier une quatrième personne, soupçonnée d’être la tête pensante de cette opération. C’est alors que tout s’est accéléré. Deux gendarmes trentenaires, également arrêtés, ont été accusés d’avoir facilité l’opération en contrepartie de pots-de-vin. Entendus par le parquet, les différents suspects ont dénoncé leur patron, le fils d’un parlementaire bien connu dans le Nord, et qui serait le chef de ce réseau.
Déféré devant la Justice, tout ce beau monde vient de connaître sa sentence. Le fils du parlementaire, également homme d’affaires opérant comme concessionnaire automobile, a écopé de huit ans de prison. Les gendarmes devront se partager la même sentence, tandis que l'un des marins-pêcheurs a été condamné à 6 ans de prison. Ses collègues écopent, pour leur part, de peines allant de 20 mois à 5 ans chacun. Une autre personne poursuivie dans cette affaire a été acquittée.
