Les faits remontent à l’année 2014, lorsque ce citoyen marocain, qui était garde du corps des secrétaires généraux des Nations Unies, est retourné au Maroc, en compagnie de son épouse, pour s’y installer et y investir.
Les quotidiens arabophones Al Massae et Al Akhbar rapportent, dans leur édition de vendredi 14 août, que Baroun Roumayne, né en 1964 d’un père marocain résistant et d’une mère française, a parcouru plusieurs villes marocaines avant d’opter pour la ville calme de Taroudant où il comptait ouvrir une pâtisserie de luxe. C’est à ce moment, poursuivent les deux quotidiens, qu’il a rencontré un promoteur immobilier avec lequel il s’est mis d’accord pour l’acquisition d’un immeuble de six appartements et disposant de locaux commerciaux au rez-de-chaussée, pour un montant de 4,37 millions de dirhams.
Le garde du corps des secrétaires généraux des Nations Unies a exigé que l’acte de compromis de vente soit rédigé et enregistré chez un notaire pour découvrir, quelques jours plus tard, que le notaire en question avait rapporté un prix de vente de 210.000 dirhams seulement. Il demandera donc à conclure un nouvel acte, sachant qu’il avait versé une avance, non mentionnée dans l’acte signé, de quelque 400.000 dirhams. C’est alors que le promoteur a entrepris de lui proposer de transférer son argent d’une agence d’Attijariwafa bank à Taroudant à une agence du CIH à Agadir, en lui promettant d’intervenir auprès de sa directrice pour obtenir rapidement son crédit, ajoute Al Akhbar. Or, ladite directrice de l’agence lui demandera de céder un montant de 200.000 dirhams au vendeur après lui avoir promis un crédit de 2,40 millions de dirhams et lui refusera sa demande de transfert de compte à compte en lui signifiant que cela prendrait du temps, le vendeur n’ayant pas de compte dans la même agence. Elle refusera également, pour le même motif, de se voir remettre un chèque certifié.
L’acheteur finira donc par retirer les 200.000 dirhams qu’il remettra au vendeur, sous les objectifs des caméras de l’agence, avant de verser encore, quelques jours après, 25.000 dirhams à l’agence pour frais de dossier de crédit et, le 11 juillet 2014, 60.000 dirhams au vendeur qui a prétexté des frais de pèlerinage. Tout cela pour finalement apprendre, par la directrice de l’agence elle-même, qu’il était victime d’une arnaque du promoteur et du notaire.
Roumayne a donc saisi la justice et déposé plainte, le 9 juin 2015, contre les arnaqueurs et la directrice d’agence, qui lui a refusé son témoignage. Mais, poursuit Al akhbar, les deux plaintes n’ayant pas encore été examinées par le parquet, la victime menace d’observer une grève de la faim devant le siège régional du CIH à Agadir.