Les fkihs pratiquant la thérapie de la «Roqia prophétique» ont de beaux jours devant eux. En effet, ils pourront continuer à exercer leur pratique en dépit des scandales qui secouent la société.
Le dernier en date, à Berkane, n’a eu pour effet que de remettre cette pratique et ses dangers sur le devant de la scène médiatique et sociétale. Alors que du côté du gouvernement, aucune décision n’a été prise pour attaquer le mal à la racine. Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 15 et 16 décembre, le gouvernement n’aurait pas jugé opportun de procéder à la fermeture pure et simple des centres de cette pratique.
A ce propos, les sources du quotidien ont précisé que le gouvernement a décidé «d’approfondir le débat autour de cette problématique en la soumettant à la réflexion de trois départements ministériels, le ministère des Habous et des affaires islamiques, le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Santé».
Par cette formule, le gouvernement entend réguler cette pratique sur la base des recommandations des trois départements ministériels. C’est ce qu’a souligné encore, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, dans sa conférence hebdomadaire à l’issue du conseil du gouvernement, ajoutent les sources du quotidien.
Et de rappeler que des parlementaires avaient soulevé et dénoncé cette pratique, accusant ses auteurs d'exploiter la vulnérabilité des victimes et leur maladie psychique pour les violer et les arnaquer. Selon ses initiés, cette «Roqia» serait une thérapie à même de vaincre le signe indien qui se présente sur la voie de la victime. De même, on leur fait miroiter le fait de sortir des crises, même celles dites démoniaques. Un charlatanisme bien emballé pour être mieux vendu.