Vendredi 30 octobre, le dénommé Said Alouani a été présenté en état d'arrestation devant le procureur du roi près le tribunal de première instance, sur la base de nouvelles accusations. Sorti de la prison de Salé sous haute surveillance policière, le détenu est accusé d’émission de quatre chèques sans provision, rapporte “Al Massae” dans son édition du 4 novembre.
A ce chef d’accusation s’ajoute encore un autre plus grave: le financement direct de l'organisation terroriste dite "Etat islamique", motif pour lequel Said Alouani a été interpellé le 15 juin dernier à Fès. Le prévenu utilisait les revenus issus de ses investissements dans les produits périmés et impropres à la consommation pour financer Daech.
Au total, ce sont près de 130 tonnes de produits alimentaires périmés (pâtes alimentaires, dattes, confiture, jus, de chocolat, grains de maïs, conserves de tomate, confiseries et eaux minérales) qui ont été saisies. Les premières investigations avaient permis la découverte de ces produits dans les entrepôts relevant de l'entreprise Alouani Andalous, à Fès, Tanger, Oujda, Ouarzazate, Marrakech et Al-Hoceima.
Rappelons également que l'enquête dont fait l'objet l’accusé, interpellé par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire national (DGST), avait révélé que le mis en cause, imprégné de l'idéologie extrémiste, s’activait dans le recrutement et l'envoi de certaines personnes pour rallier la nébuleuse terroriste, Daech.