Une femme sur quatre, victime de violences conjugales physiques, et une femme sur 10, en cas de violences sexuelles, ont souffert de blessures ou de maladies d'ordre psychiatrique au cours des douze derniers mois, conclut une récente étude du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui dévoile les résultats relatifs au coût social des violences à l'encontre des femmes et des mineures, tirées à partir d'une enquête nationale sur la violence à l'égard des femmes et des hommes en 2019.
Parmi ces victimes, des troubles d'ordre psychiatrique sont rapportés par 60% des femmes et des mineures qui ont été interrogées au cours de cette enquête, suite des faits de violences physique, et par 79% des femmes et des mineures suite à des faits de violences sexuelles, précise le HCP.
Les conséquences psychiatriques les plus courantes sont des sentiments de nervosité, de frustration, et d'anxiété (à raison de 24% des femmes et des mineures interrogées, en cas de violences physiques et 18% de cet échantillon en cas de violences sexuelles), des troubles du sommeil (16% et 17%), une sensation de fatigue permanente (15% et 16%), indique le HCP.
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Par ailleurs, des effets néfastes sur la santé physique et psychique de ces femmes et mineures sont aussi causés par des violences subie dans les espaces publics.
Dans la rue, et l'espace public, les femmes et les mineures ont déclarer souffrir de troubles d'ordre psychologique (34,3% des suites de violences physiques et 79,1% des suites d'agressions sexuelles). Ces femmes et ces mineures ont également déclarer avoir présenté de multiples problèmes d'ordre physique, dont des ecchymoses et égratignures (63,7% en cas de violences physiques et 20,5% en cas d'agression(s) sexuelle(s)).
Réalisée par le HCP avec l'appui d'ONU Femmes - Maroc, dans le contexte de la campagne nationale et internationale de mobilisation pour l'élimination de la violence à l'encontre des femmes, cette enquête a été menée entre février et juillet 2019.
Cette étude sur le coût social des violences sur les mineures et les femmes a porté sur un échantillon de personnes âgées entre 15 et 74 ans qui avaient préalablement déclaré avoir été victimes de faits de violences physiques ou sexuelles au cours des 12 derniers mois. L'étude a ensuite été affinée selon le contexte des violences vécues: conjugales, familiales, dans des lieux de travail, d'études et publics.