Dans un communiqué conjoint, l’UNESCO et le gouvernement du Japon annoncent un partenariat stratégique pour renforcer la résilience sismique du Maroc. Ce projet vise à équiper le pays des outils nécessaires pour mieux anticiper et gérer les risques sismiques. Un accord de financement d’un montant de 894.087 dollars a été signé le 16 février dernier à cet effet.
Le Maroc est exposé à de nombreux risques sismiques en raison de l’activité tectonique forte qui y règne, en particulier dans le nord du pays et dans les montagnes de l’Atlas, où a eu lieu le séisme d’Al Haouz du 8 septembre 2023 mesurant 6,8 sur l’échelle de Richter. Ce tremblement de terre a mis en lumière la nécessité urgente de mieux comprendre l’activité sismique dans la région et d’équiper le pays d’instruments d’observation sismique, rappelle le communiqué.
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La mise en œuvre de ce projet sera assurée par l’UNESCO en collaboration étroite avec plusieurs entités, dont le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, le Centre national pour la recherche scientifique et technique et l’Institut national de géophysique. L’objectif est d’évaluer avec précision les risques sismiques, de renforcer les capacités locales en matière de prévention et de gestion des catastrophes, et de sensibiliser les populations aux comportements à adopter en cas de séisme.
Cité par le communiqué, Kuramitsu Hideaki, ambassadeur du Japon au Maroc, souligne l’importance de cette coopération, reflet de la solidarité japonaise envers le Maroc, pays lui-même confronté à la dure réalité des séismes: «En tant que représentant du Japon, pays confronté aux risques sismiques, je partage la souffrance causée par le séisme d’Al Haouz. Je suis conscient que le gouvernement marocain déploie tous ses efforts pour reconstruire les régions touchées par ce séisme, conformément aux hautes instructions de Sa Majesté le roi Mohammed VI. Je tiens donc à exprimer ma respectueuse et sincère appréciation envers la bonne volonté et les efforts déployés par le gouvernement marocain. Afin de soutenir les régions sinistrées par le séisme d’Al Haouz, mon pays a déjà apporté une contribution financière d’un montant de trois millions de dollars américains. Ce projet, à mettre en œuvre en partenariat avec l’UNESCO, montre à nouveau la conviction de mon pays à accompagner les populations marocaines dans le cadre de la reconstruction du séisme d’Al Haouz.»
Pour mieux anticiper les risques sismiques
De son côté, Lidia Arthur Brito, sous-directrice générale de l’UNESCO, rappelle l’expertise de l’organisation dans la gestion des catastrophes naturelles et souligne l’importance de ce projet pour la protection des populations de l’Atlas. «L’UNESCO a une longue expérience dans l’étude, la prévention et la réponse aux catastrophes naturelles. Notre Organisation a notamment créé et coordonne le système mondial d’alerte aux tsunamis. Grâce à ce nouveau projet conduit avec le Royaume du Maroc et le soutien financier du Japon, nous allons aider la population de cette partie de l’Atlas à mieux anticiper les risques liés aux séismes et à s’en protéger le mieux possible», relève-t-elle.
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Grâce au financement du gouvernement japonais, ce projet pourra fournir aux autorités publiques marocaines des connaissances et des pratiques internationales de pointe en matière de sismologie et de techniques de reconstruction, notamment dans les zones sinistrées telles qu’Al Haouz, Marrakech, Taroudant et Ouarzazate, bénéficiant à une population totale de 2,8 millions de personnes.
Cette initiative vient compléter les efforts déjà entrepris par le Maroc pour atténuer les effets du séisme d’Al Haouz, illustrant l’engagement continu du pays à préserver la sécurité et le bien-être de ses habitants face aux risques sismiques. L’Institut national de géophysique du Maroc joue un rôle essentiel dans la surveillance et l’alerte précoce aux séismes, renforçant ainsi les capacités nationales en matière de gestion des risques naturels.
Ce projet s’inscrit également dans la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, notamment en améliorant l’éducation, la durabilité urbaine, la lutte contre les changements climatiques et le renforcement des institutions.