"65% du hachisch confisqué par les douanes à travers le monde provient du Maroc". L’information fait la Une de Akhbar Al Yaoum à paraître ce jeudi 6 mars. Selon le journal, qui fait écho d'un rapport de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), organisme relevant des Nations unies, "le Maroc continue d’occuper la première place mondiale en termes de production et d’exportation de cannabis". Et de préciser que "le Maroc reste, avec l’Afghanistan, la première source de résine de cannabis au monde, bien que sa production soit en baisse". A en juger par ce rapport, le Maroc est le principal fournisseur de nombreux pays d’Europe de l’Est ou d'Erope centrale. Avec une production annuelle évaluée par l’organisme onusien à 38.000 tonnes, il occupe cette position de leader depuis 13 ans.
L'Economiste, daté ce 6 mars, consacre sa Une, à ce rapport. Sous le titre "Cannabis: Triple A pour le Maroc", le quotidien économique, souligne que ledit rapport révèle que de "nombreuses saisies de vedettes rapides quittant les côtes occidentales de l'Algérie vers l'Espagne chargées de cannabis (introduis depuis le Maroc) ont été signalées". Al Massae fait écho des chiffres de l'enquête de l'OICS. On apprend que "la quantité de hachisch saisi en 2012 s'élève à 326 tonnes. Un chiffre qui, à en croire le journal, est en baisse conséquente puisqu’en 2008, la part des saisies était de 639 tonnes. Et Al Massae de noter que l’Espagne reste le principal point d’entrée du cannabis marocain à destination du marché européen.
A en juger par les conclusions de ce rapport de l'OICS, le Maroc a un encore un long chemin pour faire face au trafic du cannabis. Il y a lieu de redoubler d'efforts et faire preuve d'imagination. Forte de ce constat, la classe politique franchit le cap en lançant le débat au sein du Parlement. Le PAM a récemment organisé un débat sur la régulation de la culture du débat à des fins médicinales. Lors de cette rencontre, Mohamed Cheikh Biadillah, le président de la Chambre des conseillers, a dévoilé qu'une étude réalisée par une institution bancaire a conclu légalisation de la culture du kif pourrait régler les problèmes de nombreux cultivateurs du nord poursuivis en justice. L'Istiqlal a également planché sur le sujet. La sortie de ce rapport 2013 de l'OICS va certainement relancer le débat politique sur la législation du cannabis.