Le "Mehdi Al Mountadar" de Fès transféré à l'hôpital psychiatrique

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Revue de presseKiosque360. La capitale spirituelle a, récemment, été le théâtre d’une bien étrange histoire. Un jeune homme a en effet semé la panique dans la ville en prétendant être «Al Mehdi Al Mountadar», à savoir le «guide attendu» des musulmans.

Le 24/05/2015 à 22h25

La police a arrêté le fauteur de troubles, mardi 19 mai, près du palais Royal de Fès, alors qu’il hurlait à tout-va, prétendant être «Al Mehdi Al Mountadar», avoir quitté sa région du Souss pour la capitale spirituelle dans le but de «transmettre son message au monde et délivrer les hommes du mal qui ronge leur cœur».

Pris de panique, les passants avaient en effet contacté la police qui s'est rapidement rendue sur les lieux pour conduire le jeune homme, en plein délire, au poste le plus proche, rapporte Assabah dans son édition de ce lundi 25 mai. Et celui-ci de déclarer, durant son interrogatoire, avoir fait le voyage de Taroudant jusqu’à Fès pour «exaucer la volonté de Dieu» qui lui a «demandé de diffuser son message à partir de la capitale spirituelle».

Le président des services de la police judiciaire de Fès a d'ailleurs affirmé au journal arabophone que l’état de l’individu, âgé de 22 ans, était pour le moins inquiétant, au vu des paroles dénuées de sens qu’il déblatérait à longueur de journée. La police a également retrouvé, dans les affaires du présumé "Mehdi", un ordinateur, un Coran et un livre religieux qui devaient lui «servir à prêcher le "bonne parole" auprès du grand public».Le parquet général du tribunal de Fès a transféré le prévenu à l’hôpital psychiatrique Ibn Hassan pour s’enquérir de son état de santé mentale. 

Cette affaire n'est pas la première du genre au Maroc, et la ville de Fès a connu plus d'un "Mehdi Al Mountadar. Pour exemple, en octobre 2013, un homme muni d'une arme blanche et prétendant être le fameux guide spirituel, avait pénétré dans la Mosquée d'El Qaraouyine, semant la panique auprès des fidèles. Il s’est avéré, par la suite, qu’il souffrait de troubles psychiques aigus...

Par Rania Laabid
Le 24/05/2015 à 22h25