Le wali de Casablanca-Settat, le préfet de l’arrondissement urbain de la ville, ainsi que la wilaya du Grand Casablanca, ont tous reçu et en même temps des lettres des habitants d’un immeuble situé à Sidi Belyout. L’objet de ces lettres est tout simplement l’autorisation par le PJD de l’ouverture d’un bar au-dessous des habitations.
Le propriétaire du bar aurait dans ce sens reçu l’autorisation de vente de boissons alcoolisées. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah, dans son édition de ce week-end (26 et 27 décembre).
D’après, le journal, les habitants des dix-sept appartements de l’immeuble ont joint, à leurs lettres contestataires, les autorisations d’ouverture du bar, délivrées par le guichet unique relavant du service de l’habitat et de la construction au Conseil de la ville. Ils confirment que l’ouverture de ce bar menacerait la sécurité et le calme dont ils jouissent.
Selon Assabah, le Dahir royal, publié en juillet 1967, interdit l’exploitation d’un commerce dédié à la vente d’alcool dans des zones proches des lieux de culte, de cimetières, des instituts militaires, des hôpitaux et des écoles.
Les habitants de l’immeuble demandent l’ouverture urgente d’une enquête pour cette affaire ainsi que la révision l’autorisation délivrée aux porteurs du projet de bar. Grosso modo, ils veulent empêcher à tout prix la commercialisation de l’alcool en bas de leur immeuble.
Assabah dit détenir une copie de l’autorisation des travaux de construction du bas délivrée de la part du guichet unique. Et de rappeller, par ailleurs, que Mustapha Ramid, l’un des ténors du parti islamiste et l’actuel ministre de la Justice et des Libertés, avait affirmé à la télévision, au lendemain de la nomination deAbdelilah Benkirane, Chef de gouvernement, que le PJD ne fermerait pas les bars du pays, mais il n’en ouvrirait pas des nouveaux.
Aussi les représentants PJDistes avaient-ils défendu avec force, avant 2011, la proposition d’une loi interdisant la publicité de l’alcool et des vins dans les magasins commerciaux.
Le PJD avait, même à cette époque, proposé des peines d’emprisonnement allant de trois mois à un an et des amendes variant entre 10.000 et 250.000 dirhams contre tous ceux qui enfreignent ces dispositions.