Les travaux de construction du barrage de Fask, le plus grand des provinces du Sud, ont atteint 97%. Il ne reste plus que quelques travaux secondaires à finaliser sur ce grand chantier, situé dans la province de Guelmim et qui pourra emmagasiner jusqu’à 79 millions de mètres cubes. Les gros œuvres sont entièrement réalisés, précise le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 4 et 5 novembre.
La réalisation de cet ouvrage aura nécessité, poursuit la même source, un investissement global de 1,5 milliard de dirhams. Il est entièrement réalisé par des entreprises marocaines.
D’après le quotidien, pour atteindre si rapidement un tel niveau d’avancement, il a fallu mettre les bouchées doubles. La cadence de travail a ainsi sensiblement été relevée ces derniers mois. De même que le matériel a été renforcé avec l’arrivée d’engins supplémentaires.
Le deuxième pari des décideurs, après avoir réalisé une telle prouesse technique, car c’en est une, est d’entamer les opérations de remplissage du barrage dès la prochaine saison des pluies. C’est-à-dire au cours de cette année. Le barrage, qui est la concrétisation d’une revendication de longue date de la population locale, devrait permettre d’alimenter la ville de Guelmim et ses environs en eau potable et d’assurer l’irrigation du périmètre agricole avoisinant. Ainsi, pas moins de 10.000 hectares de terres agricoles seront ainsi irriguées, dans un premier temps, grâce aux retenues de ce barrage.
A terme, la superficie irriguée sera portée à 20.000 hectares de périmètre agricole. Selon les projections du département de tutelle, la plus grande partie des retenues de ce barrage seront destinées à l’agriculture. Pour ce qui est de l’eau potable, précisons-le, la région Guelmim-Oued Noun investit déjà dans la construction d’usines de dessalement d’eau de mer avec pour objectif le renforcement de l’approvisionnement en eau potable.
Cela étant, cet ouvrage hydraulique aura également pour fonction de protéger la ville des inondations, à l’image de celle que Guelmim a connues en 2014, mais aussi de reconstituer et d’alimenter la nappe phréatique. Laquelle nappe, rappelons-le, est actuellement la principale source d’approvisionnement de la ville en eau potable. Bien plus, le barrage de Fask, dont les travaux de construction ont démarré en 2018, aura des retombées socio-économiques très importantes sur la région. Selon le quotidien, cet ouvrage a pu être réalisé grâce à une contribution financière, sous forme de don, de l’émir du Qatar.
Par ailleurs et d’après Al Akhbar, cinq autres chantiers de construction de barrages de taille moyenne, cette fois, ont été lancés dans la région de Guelmim-Oued Noun. Les travaux sont toujours en cours. La réalisation de ces cinq barrages, conclut Al Akhbar, nécessitera un investissement d’un peu plus de 93 millions de dirhams.