L’affaire du «Samsar» qui proposait des réductions de peines à des personnes condamnées par la justice, moyennant des pots-de-vin, est déjà devant la justice. Sa cavale n’a pas duré trop longtemps. En effet, juste après la diffusion, sur les réseaux sociaux, d’une vidéo montrant un homme négociant la réduction de peine de prison d’une femme pour la réduire de huit à deux mois de réclusion criminelle, en contrepartie d’une somme de 35.000 dirhams, l’intéressé a été immédiatement interpellé par la police judiciaire de Casablanca. Déféré devant le parquet de Casablanca, il a été écroué et poursuivi pour escroquerie, usurpation de fonction réglementée par la loi et complicité avec une personne tentant de fuir la justice.
La première audience de ce procès s’est déroulée lundi, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 21 novembre. Et de préciser que la Cour a décidé de reporter le procès à ce jeudi pour permettre à la défense de consulter le dossier de l’affaire.
Quatre personnes sont poursuivies dans le cadre de cette affaire. Il s’agit du «Samsar», accusé principal, de son complice et de deux agents de la police qui avaient exercé au tribunal pénal de première instance de Aïn Sebaâ. L’un de ces deux derniers serait dans le box des accusés pour avoir donné son téléphone portable à la femme condamnée, et ce pour qu'elle puisse communiquer, à partir du tribunal, avec l’une de ses filles qui, d'ailleurs, était en compagnie du «Samsar».
Plusieurs avocats, font remarquer les sources du quotidien, assurent sa défense dans le cadre de cette affaire. Quant à l’accusé principal, le quotidien rappelle qu’il s’agit d’un individu qui faisait l’objet d’un mandat de recherche pour une autre affaire d’escroquerie, où il se faisait passer pour un procureur du roi. De même, il a déjà été condamné à des peines de réclusion criminelle pour escroquerie. Il s’est présenté à la victime en lui faisant croire qu’il pourrait intervenir en sa faveur en vue de réduire sa peine de prison ferme de huit à deux mois, alors que les investigations menées par le parquet ont montré qu’il n’avait aucune relation avec les membres de la Cour qui ont statué sur l’affaire de la femme en question.