Dès son arrestation et les accusations portées contre lui pour homicide involontaire, suite à la noyade de plusieurs enfants, dont sa propre fillette, dans une plage non gardée aux environs de Skhirat, à l'embouchure de l'Oued Cherrat. Des dizaines d'avocats se sont mobilisés pour défendre Mustapha Amrani, le président du club Ennour et moniteur de taekwondo. Ces robes noires volontaires se recrutent surtout dans les rangs des avocats de l'Istiqlal et du PJD. Mais tout prête à croire que l'affaire El Amrani est devenue un enjeu politique.
Hier jeudi, jour de l'ouverture du procès, c'est finalement Abdelmalek Zaâzaâ, avocat PJD de renommée, qui a été mandaté pour représenter la défense et plaider pour la liberté provisoire du président du club Ennour. Sauf que les avocats du PJD ne s'attendaient pas à un coup tordu de leurs confrères istiqlaliens qui ont déposé un document attestant que Abdellah Bekkali, député et cadre dirigeant du PI, se portait garant pour la liberté provisoire de Mustapha Amrani.
Juste à la fin de l'audience, de vifs échanges ont éclaté entre les avocats istiqlaliens et PJDistes à ce sujet. Le bras de fer entre des deux camps a de fortes chances de s'exacerber de nouveau à l'occasion de la reprise du procès. Mais ce qui compte le plus, c'est la liberté provisoire accordée à Amrani qui a pu quitter sa cellule, hier jeudi, en début de soirée.