Le procès Hassan Arif rouvert

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Revue de presseKiosque360. Pourtant acquitté en appel lors d'un premier procès, le député Hassan Arif a été présenté aux juges par les gendarmes d’Aïn Aouda.

Le 14/01/2015 à 23h00

Le long feuilleton judiciaire qui met en vedette Malika Slimani, une morchida (guide religieuse) et le président de la commune d’Aïn Aouda et député Hassan Aref a connu un nouveau rebondissement. Dans son édition du 15 janvier, Al Massae révèle en Une que le député de l'Union constitutionnelle, qui avait manqué plusieurs audiences, a été amené de force devant la chambre criminelle de la Cour d'appel.

De report en report

Son attitude a irrité le parquet, qui a estimé que le prévenu essayait de faire durer le procès en abusant des reports. Le dernier motif de report invoqué, écrit Al Massae, est la nomination d’un nouvel avocat et la nécessité de lui accorder un délai pour prendre connaissance du dossier. L’avant-dernier motif d’absence à l’audience, malgré les convocations, avait été sa participation à une mission parlementaire à l’étranger. La défense de la plaignante avait alors écrit au ministre de la Justice pour enquêter sur les conditions d’octroi d’un document portant la signature du président de la Chambre des députés. La défense a estimé que c’est «une exploitation de l’institution législative pour obtenir des documents par des moyens détournés pour échapper à une poursuite criminelle», rapporte Al Massae.

Nouveau procès

Le président de la commune d’Aïn Aouda s’est donc vu obliger à se présenter au box des accusés après l’ouverture d’un nouveau procès. Pour rappel, le député avait été condamné en première instance à une année de prison ferme et à une amende de 300.000 DH. En appel, ce verdict avait été cassé. Hassan Aref avait été acquitté, suscitant un tollé. La fonctionnaire du ministère des Habous et des affaires islamiques a accusé le député de l’avoir violée et d’être le père de son fils. Et l’analyse génétique a montré que le père de l’enfant est Hassan Aref. Les multiples reports ont poussé le Procureur du Roi à présenter une requête à la cour pour obliger l’accusé à se présenter devant elle, au besoin en usant de la force publique. Maintenant, le procès pourra véritablement recommencer. Affaire à suivre.

Par Amine Haddadi
Le 14/01/2015 à 23h00