C’est entériné, le gouvernement québécois a mis en place un nouveau «test» pour tous les ressortissants étrangers désirant s’établir au Québec à titre permanent. Cette nouvelle mesure entrera en vigueur le 1er janvier 2020, d’après Radio Canada.
Ainsi, à partir de cette date, tout ressortissant étranger souhaitant s’établir au Québec à titre permanent, tout comme les membres de sa famille qui l’accompagnent, devront passer un «test des valeurs» afin d’obtenir une «attestation d’apprentissage des valeurs démocratiques et des valeurs québécoises».
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Cette attestation leur permettra d’être sélectionnés par le ministère de l’Immigration, indique Radio Canada, ajoutant que ce document sera indispensable pour obtenir le Certificat de sélection du Québec (CSQ).
Pour réussir haut la main le test, un minimum de 75 % de bonnes réponses est requis. En cas d’échec, les candidats pourront passer le test une deuxième fois. En cas de nouvel échec, ils pourront effectuer l’évaluation une troisième fois ou participer à un cours.
Le test a la particularité d’être entièrement gratuit pour les candidats. Aussi, pour les personnes n’ayant pas encore rejoint le territoire canadien, l’attestation pourra être obtenue après avoir passé une évaluation en ligne «portant sur les valeurs». Pour les ressortissants étrangers déjà sur place, ils devront participer à un cours portant sur ces valeurs de citoyenneté.
«Si vous voulez venir vivre au Québec, il faut que vous connaissiez les valeurs au Québec. Faut que vous sachiez qu’au Québec les femmes sont égales aux hommes, que le principe de la laïcité est important, qu’il y a une séparation entre l’État et la religion», a déclaré François Legault, Premier ministre du Québec, cité par Radio Canada.
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Le ministre de l’Immigration du Québec, Simon Jolin-Barette , a quant à lui souligné qu’«aucun immigrant ne sera sélectionné s’il ne réussit pas l’évaluation de connaissances des valeurs québécoises».
L’annonce de cette nouvelle mesure a provoqué des réactions partagées dans les rangs de l’opposition. En effet, certains de ses membres dénoncent la facilité des questions posées.
De plus, le porte-parole de l’opposition, Moncef Derraji, a estimé que réussir le test «ne signifie pas nécessairement que vous adhérez aux valeurs québécoises».