Le statut des fonctionnaires attise les protestations dans l’enseignement supérieur

Azzedine El Midaoui, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation.

Revue de presse Dans une missive officielle, un syndicat interpelle le ministre de l’Enseignement supérieur pour exiger l’accélération de l’adoption du statut tant attendu des fonctionnaires. Alors que les consultations ont abouti à un texte qualifié de consensuel, sa validation définitive se heurte à des lenteurs administratives, suscitant l’impatience et la frustration au sein de la communauté universitaire. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 03/12/2025 à 20h05

Le ministre de l’Enseignement supérieur a été destinataire d’une correspondance officielle émanant d’un syndicat, l’exhortant à accélérer la mise en œuvre du statut des fonctionnaires de ce secteur. «Le syndicat estime que le retard accumulé dans l’adoption de ce texte n’est plus justifiable, particulièrement après les engagements gouvernementaux annonçant sa disponibilité avant la fin de l’année en cours», rapporte Al Akhbar du 4 décembre.

La missive insiste sur l’impérieuse nécessité de finaliser les ultimes consultations entre les départements ministériels concernés et de soumettre sans délai la version définitive du statut à une approbation urgente. Face au volume des attentes accumulées parmi les personnels, le syndicat appelle le ministère à fixer une échéance claire et contraignante pour son application effective.

Les négociations autour de ce dossier se sont étalées sur près de trois années entre le ministère et les syndicats les plus représentatifs, pour aboutir à une formule présentée comme consensuelle. Ce dialogue avait intégré l’ensemble des catégories exerçant au sein des universités et établissements d’enseignement supérieur. Pourtant, l’adoption finale du texte demeure en suspens, en raison de procédures gouvernementales, bien que le chantier ait atteint sa phase ultime. Le projet a ainsi été transmis au ministère de l’Économie et des Finances ainsi qu’à celui de la Réforme de l’administration pour parachever son processus de validation.

Le futur statut doit précisément régir les aspects techniques et organisationnels liés aux parcours professionnels, aux conditions d’avancement ainsi qu’au régime indemnitaire. Un responsable syndical a souligné que ce cadre est devenu une «nécessité urgente», dictée par les défis auxquels le secteur est confronté. Cette exigence est d’autant plus pressante que le ministère aurait accepté les amendements proposés par les partenaires sociaux sur l’article 84 du projet de loi 59.24 relatif à l’enseignement supérieur.

Il a affirmé que le statut doit incarner «le cadre de référence qui régit les droits et les devoirs de toutes les catégories, y compris les administratifs et les techniciens», note Al Akhbar. Le syndicaliste a par ailleurs regretté que les discussions du projet de loi au sein de la commission d’enseignement de la Chambre des représentants «auraient gagné en pertinence si elles s’étaient tenues parallèlement à l’examen du statut». Selon lui, les amendements législatifs et le statut forment deux piliers indissociables, et leur dissociation compromettrait la cohérence et l’exhaustivité de la réforme engagée.

Par Hassan Benadad
Le 03/12/2025 à 20h05