Ils étaient un demi-millier, venus de toutes les régions du Maroc, à manifester leur détresse devant le ministère du Tourisme dont le siège est situé au quartier Hay Ryad, à Rabat, ce mardi 4 janvier 2022.
Lors du sit-in, organisé dans le calme et sous un important dispositif de sécurité, les propriétaires d’agences de voyage ont scandé des slogans autour d’un thème principal: «l’urgence de la réouverture des frontières aériennes du Maroc», la suspension actuelle des liaisons aériennes ayant cours depuis le 29 novembre 2021 et prolongée pour le moment jusqu'au 31 janvier 2022. «Le tourisme est en danger, honte, honte, le secteur agonise», ont scandé les manifestants en faisant endosser la responsabilité de la crise au ministère du Tourisme.
Un autre slogan a dénoncé par ailleurs le maintien des impôts pour les agences endettées. Plusieurs patrons d’agence de voyage interrogés par Le360 ont été unanimes à dire que leurs entreprises étaient quasiment en faillite. La situation leur a «fait perdre des dizaines de millions de dirhams de chiffres d’affaires».
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«Nous souffrons énormément, nous sommes au chômage, la situation est grave et notre sit-in aujourd’hui vise à sensibiliser davantage la ministre du Tourisme», ont-ils martelé. «Il faut arrêter les poursuites judiciaires contre les agences endettées», ont ajouté les manifestants.
D’autres ont déclaré qu’il s’agit maintenant de «sauver les agences». «On respecte les mesures de protection, on s’est fait vacciner et on supplie l’Etat de rouvrir les frontières car il faut sauver le tourisme», a déclaré de son côté Soumia Amzil, responsable d’une agence à Casablanca.
«La détresse et le drame affectent les 1.500 agences de voyages que compte le Maroc. Chaque agence emploie au moins cinq personnes», a regretté Mimoum Azzouzi, patron d’une agence à Oujda et un des organisateurs du sit-in. A la question de savoir quel était le principal objectif du rassemblement, Mimoun Azzouzi a répondu que la seule solution pour sauver le secteur réside dans la réouverture des frontières.