Autorisations, documents d’urbanisme et autres documents officiels archivés dans différents arrondissements de la capitale économique auraient été endommagés ou carrément détruits par les rats, les termites et autres rongeurs et insectes. Le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du lundi 19 avril, affirme que les équipes chargées de faire l’inventaire du patrimoine de la ville de Casablanca ont dû faire appel, en urgence, aux services de l’Agence urbaine et de la Conservation foncière pour récupérer les copies de certains documents qui ont été détruits par les rongeurs dans les archives de la commune et des arrondissements de la ville.
Les équipes d’un bureau d’étude privé, engagé par la SDL Casa-Patrimoine, ont été surprises en découvrant l’ampleur des dégâts causés par les rongeurs et autres parasites dans les entrepôts où sont archivés –entassés serait le mot exact dans ce cas- des dossiers d’urbanisme, des documents administratifs, des cartes et des plans, ainsi que des documents concernant des particuliers. Il s’agit, dans la plupart des cas, de documents dont les fonctionnaires des arrondissements et de la commune ignorent jusqu’à l’existence, souligne le quotidien. Ces documents sont empilés sans aucune forme de rangement dans des salles sans aération et constamment fermées, où personne n’entre presque jamais.
Il est donc normal que les rongeurs y prennent leurs aises. Résultat: l’équipe mandatée n’a plus aucun moyen de faire l’inventaire des biens publics de la ville sans frapper à d’autres portes. Il est impossible, poursuit le quotidien, de prouver qu’un bien appartient effectivement à la commune sans produire les documents de propriété, les plans, les cartes et autres documents administratifs. Or, mal archivés, ces documents ont fini entre les dents des rongeurs.
Heureusement, note le quotidien, l’arrondissement d’Anfa fait exception. C’est le seul, d’après Assabah, à disposer d’une salle d’archives à proprement parler. Dans les autres arrondissements, s’introduire dans ce qui leur sert de salle d’archives relève de l’épopée. Plusieurs membres de ces équipes ont d’ailleurs attrapé des infections cutanées et respiratoires en tentant de travailler dans ces conditions. Les services de la commune ont donc dû procéder à la dératisation et à la désinsectisation des locaux pour que ces équipes puissent récupérer les documents qui pourraient encore être exploitables. Bref, relève Assabah, toute cette opération a pris plus de quatre mois, avant que le bureau d’étude ne puisse enfin entamer la véritable mission pour laquelle il a été mandaté.