Les deux ressortissant hollandais qui ont commis le crime odieux du café «La Crème», à Marrakech, ont été mis en isolement dans la prison civile de la ville ocre. Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 9 novembre, cette décision a été prise par les autorités pénitentiaires, sur instructions fermes des autorités judiciaires, et ce pour deux raisons.
La première, explique le journal, est motivée par le danger que représentent ces deux individus qui ont froidement abattu un jeune étudiant en médecine et blessé deux autres personnes. La seconde relève de la crainte d'éventuelles représailles d'autres pensionnaires de la prison, suite à ce crime qui a ému et indigné tout les pays. C’est donc à la fois pour les neutraliser et pour les protéger que cette décision a été prise.
Selon le journal, qui cite des sources autorisées, le procureur du roi a ordonné, après une mise prolongée en garde à vue, l'incarcération, sous haute surveillance, à la prison de l’Oudaya, à Marrakech, après leur interrogatoire devant le Parquet et la consignation de leurs déclarations.
Par ailleurs et selon le journal qui cite des sources proches de cette affaire, les services de sécurité ont pu obtenir des informations susceptibles de déboucher sur le démantèlement d’un nouveau réseau de trafic de drogue dont les ramifications s’étendent à plusieurs pays étrangers. Entretemps, l’analyse de l’ordinateur portable trouvé en possession de l’un des deux mis en cause se poursuit, alors que les services spécialisés continuent d’enquêter sur les propriétaires des numéros trouvés dans la mémoire d'un téléphone, également saisi après l’arrestation des deux prévenus. La police, notamment la brigade cynophile, a en outre effectué un grand ratissage dans la zone d’Ighilne.
Cela dit, affirme le journal, la jeune femme qui a également été blessée par balle lors de cette attaque a quitté, mardi, les soins intensifs. Selon des sources médicales, son état s’améliorerait progressivement. Les jours de la jeune étudiante en médecine, qui était en compagnie du jeune homme tué durant la fusillade, ne sont désormais plus en danger.