Les habitants du quartier Al Hara, à Bab Doukalla, à Marrakech, ont été réveillés au beau milieu de la nuit par des coups de pioches intermittents provenant d’un mausolée situé au centre de leur quartier, rapporte Al Ahdat Al Maghribiya dans son édition de ce mercredi 29 juillet.Sortis s’enquérir de l’origine de ce bruit, les habitants ont fini par tomber sur le matériel abandonné par les chasseurs de trésor qui avaient pris la poudre d’escampette.
A en croire la publication, Marrakech et ses environs sont devenus des sites de prédilection pour ces chercheurs de trésor qui croient dur comme fer que des richesses sont enfouies sous terre.Dans son décryptage de ce phénomène, Al Ahdat Al Maghribiya relève avec étonnement l’implication de hauts cadres dans ces opérations, citant à ce propos le cas d’un groupe interpellé par la gendarmerie royale d’Imintanout.Les membres de cette bande dirigée par un ingénieur de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) ont été arrêtés en flagrant délit alors qu’ils s’apprêtaient à creuser dans un douar près d’Ichemraren pour déterrer, selon eux, or et autres objets précieux enfouis sous terre.Et d’ajouter que ces opérations criminelles n’ont pas épargné le cimetière juif de la commune d’Ameziz, près de Marrakech. Le quotidien précise que, lors de l’arrestation de ces pilleurs, les éléments de la gendarmerie royale ont saisi sur les prévenus des documents et cartes de trésor.
Cette fièvre, déplore le quotidien, s’est à ce point répandue que les citoyens découvrent constamment des trous béants, même dans le périmètre urbain de la ville ocre, notamment à douar El Koudia (circonscription de Gueliz) et dans la commune de Sâada.En outre, Al Ahdat Al Maghribiya se pose des questions sur le mutisme et l’inaction des autorités compétentes face à cette situation alarmante qui nuit à la ville et à sa réputation.