Le phénomène des chiens errants a repris de plus belle dans les quartiers, artères et rues de Salé, en l’absence de toute action du Conseil de la ville pour lutter contre ce fléau. La prolifération de ces chiens, qui se déplacent en meutes, inquiète de plus en plus les habitants qui craignent pour leur intégrité physique et s’inquiètent de la contagiosité des maladies qu’ils peuvent attraper, rapporte Al Akhbar du jeudi 15 août. D’autant que ces canidés en liberté se nourrissent d’ordures et ne sont pas stérilisés, ni vaccinés.
Face à ce danger permanent, diverses associations ont réclamé l’ouverture d’une enquête sur le marché de la clinique vétérinaire qui était censée accueillir les chiens errants pour procéder à leur stérilisation. Ces chiens continuent de se déplacer en meutes près des estivants sur la plage de Salé-ville et aux abords des quartiers résidentiels dans la Marina, ainsi que près des stations du Tramway.
Des témoins ont pu constater de visu de nombreux chiens atteints de gale qui étaient dans un très mauvais état, et dont l’un a d’ailleurs trouvé la mort à quelques mètres du siège du Conseil de la ville. L’un des énergumènes a poussé la cruauté jusqu’à leur mettre du poison dans la nourriture, provoquant ainsi la mort de dizaines d’entre eux sur la place publique.
Des associations de la société civile ont appelé les autorités locales et provinciales, ainsi que les responsables de la délégation du ministère de la Santé, à remédier à la prolifération des chiens errants qui rodent dans les zones habitées.
Elles réclament, en outre, d’approvisionner le centre hospitalier en vaccins nécessaires contre la rage, tout en veillant à mener une large campagne de stérilisation, de vaccination et de ramassage des chiens errants qui menacent la santé et la sécurité des habitats de la ville.
L’adjoint du maire de Salé avait, lors d’une déclaration accordée à Al Akhbar, indiqué que «la commune essayait de lutter contre ce fléau avec le sérieux nécessaire. Un accord a été, d’ailleurs, conclu avec l’Association de protection des animaux, sachant que les résultats ne seront visibles qu’à long terme et non pas dans l’immédiat».
Il a, en outre, souligné que la solution proposée pour lutter contre ce phénomène consiste, de prime abord, à recenser les chiens errants pour mettre fin à leur multiplication. Il faut savoir, poursuit-il, que ce phénomène n’est pas isolé et qu’il est nécessaire de déployer plus d’efforts pour le proscrire au niveau national.