Un cimetière coloré, voilà une idée qui peut être originale. Mais quand ces couleurs rappellent celles, arc-en-ciel, de la communauté gay, dans une ville aussi conservatrice que veut l'être Chefchaouen, la polémique n’est pas loin.
C’est ainsi que la préfecture, croyant bien faire, a récemment procédé à la restauration d’un cimentière de la ville, en apportant de la couleur aux marches qui y mènent. Il n’en a pas plus fallu pour que vice-président de la commune de Chefchaouen, un élu PJD (Parti justice et développement-islamiste) réagisse. Pour lui, ces couleurs prêtent à confusion et ne respectent pas la sacralité d'un cimetière.
Mieux encore, selon cet élu, la préfecture aurait dû au préalable, our le choix des couleurs, consulter la commune dont il est l'un des dirigeants. D'après lui, une ville comme Chefchaouen, devenue célèbre pour son esthétique, n’a pas besoin de couleurs, ses dominantes étant le bleu et le blanc.
Affaire à suivre.