Les deux femmes, Nabila Tber et Meryem Bouayad, bloquées à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, où elles participaient à un séminaire sur les droits de l'Homme, se portent "très bien" et leur "moral est bon", ont-elles assuré samedi dans une déclaration téléphonique à Le360. Les deux femmes, cadres du CNDH, se trouvent actuellement à la résidence de l'ambassadeur du Maroc à Ouagadougou, après avoir été évacuées de leur hôtel, assiégé par des manifestants.
"On est bien prises en charge et en sécurité chez l'ambassadeur depuis lundi, mais pour le moment on n'a pas de visibilité par rapport à la date de notre retour", a déclaré Nabila Tber, la voix émue. "On veut rentrer le plus vite possible, nos enfants ne sont pas au courant que nous sommes là. Il n'y a pas d'avion et on ne sait pas quand on va rentrer au pays", a-t-elle ajouté. Le secrétaire général du CNDH, Mohamed Sebbar, a de son côté confirmé à Le360 que les deux femmes étaient en bonne santé et en sécurité.
"Nous espérons que la situation se calme pour permettre la reprise des vols avec ce pays. Le CNDH est en contact permanent avec l'ambassadeur et les deux femmes", a-t-il indiqué. La situation au Burkina Faso est toujours instable et confuse malgré la chute du régime de Blaise Compaoré, celui-ci s'étant réfugié dans le sud du pays, selon des sources sur place. Samedi, plusieurs généraux de l'armée ont engagé un bras de fer pour s'accaparer le pouvoir.