Les négociations menées par la commission interministérielle, en vue de trouver un compromis pour mettre un terme à la grève des étudiants en médecine, seraient arrivées à un point de non-retour.C’est du moins ce que rapporte le quotidien Al Massae qui, dans son édition de ce jeudi 1er août, annonce que ces étudiants ont décidé de descendre dans la rue le 1er septembre par l’organisation d’une marche de protestation, afin de faire entendre leur voix à la veille de la prochaine rentrée universitaire. Ces étudiants accusent le gouvernement de n’avoir pas répondu à leurs revendications depuis plus de quatre mois. De même, ils évoquent certaines mesures arbitraires au niveau des facultés de médecine, privant des étudiants de certaines attestations fondamentales dans les dossiers de bourse. Ce qui signifie une suspension de cette bourse et des charges supplémentaires pour les parents, a fait savoir la coordination nationale de ces étudiants, précisent les sources du quotidien.
Cette approche montre que le ministère de tutelle cherchait à provoquer les étudiants au lieu de «les accompagner et de les traiter comme des jeunes conscients et responsables, se souciant du système de l’enseignement public». De même, ils dénoncent le fait d’évoquer aujourd’hui le service obligatoire pour les lauréats des facultés de médecine. Ce qui est une violation de l’accord conclu le 3 novembre 2015 avec le ministère de tutelle et le département de la santé, relève la coordination nationale des étudiants en médecine.
Manifestant leur bonne volonté de trouver une issue permettant encore de sauver l’année universitaire, les étudiants en médecine, ajoute le quotidien, ont décidé d’organiser une marche nationale, en appelant le ministère de tutelle à suspendre les mesures arbitraires visant les étudiants et leurs représentants. Une demande a été adressée au chef du gouvernement en vue de tenir une réunion avec lui; afin de trouver une issue à cette crise.Enfin, rappelle le quotidien, le ministère de l’Intérieur était entré en ligne dans cette crise, avant de confier le dossier à une commission interministérielle qui n’a pu trouver de solution à ce problème qui demeure articulé autour des deux points relatifs aux concours de résidanat et à l'ajout d'une sixième année pour l'obtention du diplôme de médecine dentaire.