Les femmes sont de plus en plus nombreuses au sein de la fonction publique. Elles restent cependant exclues des hautes fonctions, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 23 octobre. Le rapport sur "le Budget axé sur les résultats tenant compte de l'aspect Genre" et accompagnant le Projet de Loi de Finances (PLF) 2018 révèle, en effet, qu'à peine 19.09% des hautes fonctions sont occupées par des femmes. 23,2% de ces femmes nommées à des postes à responsabilités sont des chefs de service, tandis que 10,7% d'entre elles occupent des postes de secrétaires généraux, 10% des postes de chefs de département et 4% des postes d’inspecteurs généraux.
Le rapport cité par Akhbar Al Yaoum ajoute que le pourcentage de féminisation de la fonction publique a atteint 35%. Deux départements ministériels concentrent 75% des femmes fonctionnaires, soit le ministère de la Santé et celui de l’Education nationale. Le journal précise, par ailleurs, que les femmes fonctionnaires de plus de 40 ans représentent 54% du nombre total des employées de l’État. Celles de 30 ans et moins représentent, quant à elles, 18%.
Le quotidien souligne que le ministère qui emploie le moins de femmes à de hautes fonctions est le ministère de la Justice (12%). Le taux de femmes juges ayant pu atteindre des postes à responsabilités est à peine de 6%, en 2016. Ce qui est paradoxal, car les femmes représentent 44,1% de l’effectif total du ministère.
Le ministère qui a réussi à atteindre l’objectif de la parité est le ministère délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance. Alors que les femmes y représentent 45,5% de l’effectif total, celles ayant des postes à responsabilités représentent 55% des fonctionnaires de ce ministère. De plus, 73% des postes de chefs de service sont occupés par des femmes.