Dans un courrier adressé par le comité national de coordination des associations de la filière forestière au ministère de l’Intérieur, la commission se refuse à endosser la moindre responsabilité dans ce que pourraient subir les ressources forestières.En cause: la non-implication des gardes forestiers dans la liste des personnes autorisées à circuler pendant le couvre-feu nocturne, rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans son édition du 1er mai.
En effet, le porte-parole du syndicat national des eaux et forêts, Idriss Adda, explique dans une déclaration recueillie par le journal que les gardes forestiers doivent faire face aux actes de pillage qui se multiplient, de jour comme de nuit, en particulier à l’approche de l’Aid Al Adha.
D’après le quotidien arabophone, l’organe a invité le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, à remédier au manquement en excluant les gardes forestiers de l’interdiction de déplacement. Vu la nature de leur intervention, les agents chargés de la surveillance des forêts issues du domaine public, devraient être en mesure de veiller au respect des lois sur la gestion et la protection des territoires boisés du royaume et surveiller les coupes, en permanence.
D’ailleurs, dans un échange interne, la direction générale des forêts exhorte les agents de terrain d’assurer leur mission de surveillance en continu. Ce qui les place, de facto, hors la loi, en vertu de la décision prise par les autorités dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété tout au long du mois de ramadan.
Le comité de coordination, composé de l’association des lauréats de l’école nationale des ingénieurs forestiers, de l’association des techniciens forestiers, de la branche sectorielle des ingénieurs des eaux et forêts, membre de l’union nationale des ingénieurs, en plus du syndicat national des eaux et des forêts, explique, par ailleurs, que la réunion du comité vient fédérer les efforts consentis pour préserver les ressources du milieu forestier et veiller au respect des droits des travailleurs de la filière.
En ce sens, le communiqué officiel reçu par Al Massae salue les efforts déployés sur le terrain pour assurer la pérennité des ressources forestières en dépit des dangers et des contraintes que fait peser l’état d’urgence sanitaire. Dans le même sillage, le comité alerte les ministères de l’Intérieur et des Finances sur les conséquences d’une coupe dans le budget de la filière, dont une part conséquente est dédiée à l’investissement et à la gestion de la filière forestière. «Une réduction du budget se traduira à terme par une faible densité des plantations et une faible lutte contre les incendies forestiers», souligne le groupement d’associations.