Après une trêve de 2 mois, le torchon brûle à nouveau entre les infirmiers et le ministère de la Santé. Le mouvement des infirmiers et des techniciens de santé du Maroc a appelé à une grève pour l’équité d’indemnisation des risques professionnels, la création d’une instance nationale des infirmiers et des techniciens de la santé, la révision des critères d’avancement et l’insertion des infirmiers et des techniciens au chômage, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 29 mars.
Le quotidien signale que le mouvement menace de paralyser tous les services de santé à travers le Royaume, à l’exception de la réanimation et des urgences. De plus, un sit-in national sera observé devant le ministère de la Santé.
Dans une déclaration à Al Akhbar, un membre du mouvement a dénoncé le refus de dialogue du ministère de tutelle, soulignant que le mouvement a préparé un programme de protestation qui ira crescendo à la fin du délai accordé au ministère pour réagir aux revendications des professionnels. Il a également affirmé que le mouvement avait formulé, il y a de cela plus d’un mois, une demande d’audience à laquelle le ministre n'a pas donné suite.
Le quotidien rappelle que l’Association marocaine des sciences infirmières et techniques sanitaires (AMSITS) avait tiré la sonnette d’alarme quant aux conditions professionnelles. Cette instance avait exigé, dans un communiqué, que les responsables garantissent la protection des infirmiers durant l’exercice de leur mission, estimant que les conditions de travail étaient devenues inquiétantes, notamment pour les sages-femmes et les infirmiers des services psychiatriques.
Par ailleurs, Al Akhbar affirme que des sources, à la tutelle, ont indiqué que le ministère avait entamé un dialogue social avec toutes les composantes du secteur. Les mêmes sources ont expliqué que certaines revendications des infirmiers étaient liées au budget alloué à la santé. Le ministère est par ailleurs favorable à l’équivalence de leurs diplômes et à la création de nouveaux postes budgétaires.