Des étudiants marocains résidant dans plusieurs régions d’Ukraine ont été victimes de chantage par des intermédiaires véreux qui ont profité de leur détresse pour les exploiter financièrement. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mercredi 9 mars, que la plupart de ces marchands de guerre sont des Marocains qui «offrent leurs services» pour les sortir de ce bourbier moyennant de grosses sommes. Or, dans la plupart des cas, ils ne respectent pas leurs engagements et les abandonnent à mi-chemin en les exposant à tous les dangers des bombardements ou des tirs isolés. Parmi ces marchands de guerre, on trouve un individu qui se déclare consul honoraire du Royaume, alors qu’il n’existe aucun diplomate marocain exerçant une représentation de ce genre en Ukraine.
Selon certains témoignages, le faux diplomate, qui vit en Ukraine, serait devenu le chef d’un réseau d’intermédiaires qui arnaquent les étudiants poursuivant leurs études dans ce pays. Le réseau qu’il dirige n’hésite pas à proférer des menaces directes contre les étudiants marocains bloqués dans l’enfer ukrainien. Le comble, c’est que le faux diplomate a réussi facilement à exfiltrer ses enfants vers un pays limitrophe de l’Ukraine.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les parents de certains étudiants révèlent que cet individu a, avec la complicité de ressortissants ukrainiens, pris en otage leurs enfants dans la ville de Soumy. D’autre part, des dizaines d’étudiants marocains sont tombés dans les filets des réseaux d’immigration qui leur ont fait croire qu’ils pouvaient s’inscrire dans les universités de certains pays européens. Ces passeurs les acheminent vers ces pays, exactement comme ils le font avec les immigrés clandestins, où ils découvrent, après coup, qu’ils se sont lancés dans l’inconnu.
Les membres de ce réseau avaient auparavant pris soin de faire circuler la rumeur selon laquelle les autorités allemandes accueillaient les étudiants marocains fuyant la guerre en Ukraine et étaient prêtes à les inscrire dans leurs universités. Sauf que la vérité est tout autre puisque plusieurs étudiants marocains arrivés dans ce pays ont été traités soit comme des immigrés clandestins, soit comme des demandeurs d’asile et placés en tant que tels dans des centres dédiés.