Les Marocains, 1ère communauté affiliée à la sécurité sociale en Espagne

DR

Malgré un chômage supérieur à celui des Espagnols, des salaires inférieurs et de moins bonnes conditions de vie, ce ne sont pas moins de 187.575 Marocains qui sont affiliés à la sécurité sociale en Espagne à fin novembre dernier , selon le ministère espagnol du Travail et de la Sécurité.

Le 21/12/2014 à 08h30

Les Marocains résidant en Espagne arrivent au premier rang des travailleurs étrangers extra communautaires affiliés, à fin novembre dernier, à la sécurité sociale dans ce pays. Ainsi, leur nombre s'est établi à 187.575 personnes, suivis des Chinois avec 92.029 personnes, des Équatoriens avec 72.200 personnes et des Boliviens avec 59.893 travailleurs, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans son communiqué.Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin novembre, une baisse de 1,1 pc (17.555) des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale. Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.549.398 de travailleurs. Sur le total des affiliés étrangers , 625.103 sont originaires de l'Union européenne (UE), dont 268.351 de Roumanie.A noter qu’avec la crise, certains pays européens ont rogné les prestations dues aux travailleurs étrangers, considérant que l'immigration était un fardeau pour la société, compte tenu du recours de ces immigrés non communautaires plus fréquemment que les natifs aux aides au logement, aux allocations familiales et à l'assurance chômage. Des études ont néanmoins démontré, l'impact financier de l'immigration relativement neutre, tantôt positif, tantôt négatif, mais toujours gravitant autour de l'équilibre, loin du fardeau pour les finances publiques dépeint parfois à tort. Supprimer l'immigration ne résoudrait donc en rien la crise actuelle de la dette de la sécurité sociale.Les Marocains établis légalement en Espagne, à la date du 1er janvier 2014, sont estimés à 714.221 personnes, selon des chiffres de l'Institut national de la statistique (INE). Comble du paradoxe, s’ils ont des salaires plus bas que les Espagnols et occupent des emplois moins qualifiés, ils se disent néanmoins raisonnablement satisfaits de vivre en Espagne.

Par Ouardigh Rahmouna
Le 21/12/2014 à 08h30