Le bureau national du syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) dénonce la position «ambiguë» du gouvernement face au cahier revendicatif des cadres de la Santé.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 18 mai, que le SIMSP a appelé à une grève nationale de 48 heures les mardi et mercredi 25 et 26 mai dans tous les établissements hospitaliers exceptés les services de réanimation et d’urgence. Le communiqué du syndicat a évoqué, aussi, l’organisation d’un sit-in suivi d’une marche nationale à Rabat allant du ministère de la Santé à celui de l’Economie et des finances dont la date sera fixée ultérieurement. Le bureau a appelé à reprendre toutes les formes de lutte qui ont été suspendues par le passé tel le deuil ouvert et permanent du médecin du secteur public en portant une blouse noire et le badge «509».
Le SIMPS appelle, par ailleurs, à boycotter certaines activités comme les campagnes de chirurgie « anarchique» et celles de la santé scolaire ainsi que l’autopsie, les caravanes médicales, les travaux administratifs. En revanche, le bureau syndical souligne que les médecins demeurent mobilisés à réussir la campagne de vaccination contre le Covid-19 pendant les jours ouvrables. Du coup, le syndicat demande au ministère de la Santé de supprimer la vaccination le samedi afin de ménager les ressources humaines mobilisées pour cette opération.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le SIMPS a renouvelé sa demande d’activer, dans les deux sens, le partenariat entre les secteurs public et privé. Il a, en outre, appelé le département de tutelle à exécuter, dans l’immédiat, les mouvements de mutation et de rapprochement du conjoint. Le communiqué du syndicat rappelle que «les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes dans le secteur public ont consenti d’énormes sacrifices pendant les circonstances difficiles qu’a connues notre pays à cause de la crise épidémiologique.
Jamais ces cadres n’ont affiché la moindre hésitation, ni négligence, ni relâchement dans l’accomplissement de leur mission en réponse à l’appel de la nation malgré les conditions de travail précaires d’un système de santé au bord de la faillite. Mais malgré tout ce dévouement, le gouvernement continue à ignorer leur légitime cahier revendicatif qui a, pourtant, franchi des étapes avancées de l’aveu même du ministre de tutelle».
Ce faisant, le syndicat souligne que les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens-dentistes sont exaspérés par les justifications et les arguments fallacieux derrière lesquels se cache le gouvernement pour se soustraire à ses engagements.