Aya, la petite âgée de 11 ans et souffrant du syndrome de Prader Willi, est actuellement suivie dans une clinique privée de Rabat. Des soins et des traitements intensifs, ainsi qu’un programme bien spécifique, lui seront prodigués. C’est la dernière décision qui a été prise après que plusieurs médecins, dont le Docteur Mohamed Guessous à Casablanca, ont proposé de prendre en charge son opération. Mais celle-ci est déconseillée pour les enfants dans le cas de Aya puisqu'elle pèse deux cents kilogrammes et qu'elle souffre d'une obésité bien spécifique.
Des membres de l’association Prader Willi France ont conseillé ceci au docteur Karim Tazi qui s’occupe actuellement de soigner Aya, au côté d’une dizaine de médecins dans sa clinique à Rabat. Alors que Mohammed Guessous avait dès le départ évoqué le terme opération, Hanae Bellahcen, présidente de l’association Prader Willi Maroc confie à Le360 que «dans l’absolu, Aya ne peut pas être opérée et doit juste bénéficier d’un traitement spécifique comme le drainage, le régime et le sport, mais surtout pas de liposuccion».
Hanae Bellahcen parle en connaissance de cause puisqu’elle est la maman d’un fils souffrant de ce syndrome de Prader Willi, qui est aujourd’hui soigné sans opération. Ce syndrome est une maladie génétique qui se caractérise, à la naissance, par un manque de tonus musculaire (hypotonie) et des difficultés à s’alimenter, puis par une obésité précoce associée à une prise excessive d’aliments (hyperphagie). Ce sont les médecins suisses A. Prader, H. Willi et A. Labhart qui ont été les premiers à décrire ce syndrome, en 1956.
Aya est actuellement en compagnie de ses parents et a fêté son anniversaire hier à la clinique.