Plusieurs acteurs civils dans la province de Tata ont tiré la sonnette d’alarme et ont appelé à des actions urgentes pour sauver les oasis du sud du Maroc de la sècheresse, des incendies, du stress hydrique et des changements climatiques.
Dans une lettre adressée au chef du gouvernement ainsi qu’à plusieurs ministres et autres institutions, ces acteurs de la société civile attirent l’attention sur les incendies récurrents qui frappent les oasis depuis quelques années. Les derniers en date ont eu lieu le jeudi 2 et le mardi 7 juillet respectivement dans les oasis Issi Ifla dans la province de Tiznit et Immi Oukadir dans la province de Tata.
Des incendies qui ont détruit un grand nombre de palmiers ainsi que des arbres, plantations et autres cultures. Ce comité dit de concertation souligne que «la répétition de ces incendies nous pousse à tirer, de nouveau, la sonnette d’alarme sur les grands défis qui menacent les oasis et qui pourraient détruire leur écosystème et leur culture. Il s’agit notamment de la désertification et des changements climatiques qui menacent de disparition d’un grand nombre d’oasis et entrainent la détérioration de la situation aussi bien de la population que de l’environnement».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du week-end, que les acteurs de la société civile appellent à un débat public pour mettre fin à ce phénomène. Ils préconisent notamment l’aménagement de chemins pour permettre aux véhicules des sapeurs pompiers d’accéder aux oasis, la multiplication des bouches d’incendie, voire l’installation d’unités de lutte contre les incendies près des oasis.
La lettre adressée au chef du gouvernement indique, par ailleurs, que les oasis ont besoin d’autres alternatives pour créer une relance économique à même de développer le tourisme durable et responsable. Lequel tourisme devrait préserver la culture, les valeurs, les traditions et l’identité de ces régions. D’autant que le tourisme solidaire et durable pourrait être un levier de développement pour la population locale.
Encore faut-il prendre toutes les mesures nécessaires pour la protection de ces oasis comme l’avait préconisé l’organisation Greenpeace en appelant à «protéger ces richesses menacées de disparition». L’un de ses responsables avait d’ailleurs alerté le gouvernement marocain en soulignant que «ce qui se passe dans les oasis marocaines est un exemple des conséquences des changements climatiques dans le monde». Et le même intervenant d’ajouter que «cette situation entraine la disparition totale des civilisations et des peuples et la dégradation de la nature».