Le prix de l’or culmine aujourd’hui à 611 dirhams le kilogramme. Et il n’est pas près de s’arrêter à ce niveau. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 23 février, les prix de l’or connaissent une hausse continue depuis la pandémie du Covid-19. Le gramme d’or de 24 carats est actuellement écoulé à 611 dirhams. Pour les autres niveaux de pureté autorisés, les prix vont de 356 à 561 dirhams.
Selon des spécialistes de ce marché cités par le quotidien, la crise sanitaire et l’absence de perspectives qu’elle avait engendrée a poussé les hommes d’affaires à investir dans l’or comme valeur refuge. La baisse des taux d’intérêts bancaires et la hausse du taux d’inflation, qui a dépassé 6%, soit un niveau historique, ont également incité beaucoup de gens à convertir leur épargne en or.
En pleine crise sanitaire et même après, des hommes d’affaires se sont donc rabattus sur l’or. Ils achètent des lingots de 250 grammes qu’il stockent chez eux dans des coffres-forts. Cet engouement pour le métal jaune se poursuit encore actuellement, au point que les prix ont connu, ces dernières semaines, de fortes hausses.
Ainsi, poursuit Assabah, le lingot de 250 grammes a été cédé, lors des échanges de lundi dernier, à 170.000 dirhams, alors que son prix ne dépassait guère 141.000 dirhams il y a un an. Bien sûr, explique le quotidien, il existe aussi des lingots d’un kilogramme, 100 grammes ou 50 grammes, mais c’est celui de 250 grammes qui reste le plus demandé sur le marché.
Quand le format lingot n’est pas disponible ou difficile à obtenir, les investisseurs dans ce métal précieux procèdent autrement. Ils achètent des bijoux qu’ils transforment ensuite, après leur fonte, en lingots stockés en attendant plus de visibilité économique pour les revendre. Une pratique qui a contribué au renchérissement de l’or, également chez les bijoutiers.
Naturellement, l’intérêt d’un marché aussi juteux que dynamique n’a pas échappé aux spéculateurs. C’est, en effet, le moyen idéal de se faire des bénéfices mirobolants, qui participent au renchérissement des prix du métal. C’est également, poursuit le quotidien, une niche indiquée pour les trafiquants à la recherche de moyens sûrs pour blanchir leurs revenus.