Les Rbatis déterminés à en découdre avec les… sabots!

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Revue de presseKiosque360. Jugée illégale mais continuant toujours de sévir, la pose des sabots révolte les Rbatis. Une rixe a eu lieu devant le siège du Parlement lorsqu’une femme a vu sa voiture neutralisée par les employés d’une société gestionnaire des horodateurs. La mairie de Rabat est sur la sellette.

Le 09/08/2015 à 21h42

Les citoyens qui voient leurs véhicules neutralisés par les sabots et se voient imposer des amendes n’en peuvent plus. Nombre d’entre eux veulent emboiter le pas au bâtonnier Me Abderrahman Benamer qui mène, depuis des années, une lutte acharnée contre les sociétés gestionnaires des horodateurs et avait obtenu gain de cause devant un tribunal de la ville. C’est ce qu’a fait, vendredi dernier, à Rabat, une femme qui a eu la désagréable surprise de voir sa voiture, stationnée devant le Parlement, neutralisée par un sabot, rapporte Al Masase dans son édition de ce lundi 10 août.

«La femme en question a aussitôt appelé Me Benamer. Avec l’aide d’une dizaine de citoyens en colère, elle est parvenue à scier le sabot. S’en est suivie une altercation avec des employés de la société gestionnaire des horodateurs qui voulaient récupérer le sabot. Mais la foule ne l’entendait pas de cette oreille. N’eût été l’intervention de la police, les choses auraient pu très mal tourner», indique la publication arabophone.

Après que les esprits se sont calmés, le parquet général a décidé de garder le sabot comme pièce à conviction, en prévision de la plainte que des dizaines de citoyens rbatis comptent porter contre les sociétés gestionnaires des horodateurs et la mairie de Rabat. «Leur colère est si grande qu’ils ont décidé de ne plus se faire avoir par un "piège" déjà jugé illégal par le tribunal administratif de Rabat», ajoute Al Massae.

A rappeler, en effet, que la Cour d’appel administrative de Rabat avait confirmé, en avril dernier, le verdict rendu par le Tribunal administratif de la capitale sur l’«illégalité» de l’instauration de zones horodateur. La non-exécution de ce jugement suscite de grandes interrogations.

Par Abdelkader El-Aine
Le 09/08/2015 à 21h42