Le coup de filet a été mené par le Centre national espagnol des renseignements, en coordination avec la police mais aussi la Guardia civil ainsi que d’autres unités. Il aura fallu tout ce beau monde et une mobilisation générale des forces de l’ordre pour poursuivre et arrêter un ressortissant marocain à Melilla. Ce dernier faisait commerce de vêtements usagers. Il était même surnommé "l'empereur de la friperie", indique le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 25 septembre.
La particularité du personnage est qu’il s’adonnait à ce commerce à une très grande échelle et qu’il blanchissait la fortune amassée de cette activité à travers des projets immobiliers. Il était également proche de milieux intégristes radicaux en Espagne et ailleurs, ce qui laisse craindre le pire quant à ses intentions.
Le suspect était sur le chemin du retour de Tanger vers l’Espagne via Melilla au moment de son interpellation. Il faisait l’objet de plusieurs enquêtes, en lien notamment avec des sociétés dont il était propriétaire ou associé dans le préside occupé et dans la ville d’Alicante et avec sa proximité avec des milieux islamistes fichés comme potentiellement dangereux, en Espagne mais aussi au Moyen-Orient.
Traqué depuis longtemps, le mis en cause a été pisté tout au long de ses nombreux déplacements. Les endroits auxquels il se rendait ont fait l’objet d’une étroite surveillance. Les technologies les plus avancées ont été utilisées à cette fin, indique Assabah.
Drainant un argent conséquent, ce commerce de la friperie est mené par des professionnels ayant des comptes en banque à Sebta, Melilla et dans des villes du sud de l’Espagne, lit-on. Il serait également lié à d’autres réseaux, notamment ceux de la contrebande, du trafic de drogues et d’armes.
De nombreuses personnes s’activant dans le même circuit font également l’objet d’enquêtes approfondies en ce moment. Affaire à suivre.