Les saisonnières marocaines s'apprêtent à retrouver les champs agricoles espagnols. Une première vague est attendue de l'autre côté de la Méditerranée dès la semaine prochaine. Dans son édition du lundi 14 décembre, Assabah annonce que les producteurs de fraises et d'autres fruits rouges de la région espagnole de Huelva ont arrêté leurs demandes en ce qui concerne le nomnbre de saisonnières dont ils auront besoin pour leur récolte dans leurs champs.
Au total, elles seraient donc 14.000, Marocaines, à faire partie de cette première vague, alors que 2.800 autres pourraient être appelées ultérieurement, si le besoin est. Assabah indique toutefois que ce nomnbre est loin de celui des saisonnières qui espéraient travailler dans les champs espagnols en cette saison. Les autorités locales auraient en effet revu à la baisse le chiffre des Marocaines autorisées à se déplacer en Espagne, à cause de la persistance de la pandémie du Covid-19. Au moins 30% des autorisations auraient ainsi été supprimées.
En lieu et place, les agriculteurs devront faire appel à une main-d'œuvre venue d'Europe de l'Est, ainsi qu'aux migrants qui se trouvent déjà sur le sol espagnol. La saison dernière, les Marocaines représentaient 16% de la main-d'œuvre travaillant dans les champs agricoles espagnols. Les locaux ont représenté quant à eux une part de 50%, un taux plutôt élevé, qui s'explique principalement par les répercussions socio-économiques de la crise sanitaire.
Par ailleurs, Assabah rappelle qu'un grand nombre de saisonnières se sont retrouvées bloquées en terre espagnole après la déclaration de la pandémie et la fermeture des frontières. Il leur aura fallu attendre un accord entre les autorités des deux pays pour mettre fin à leur calvaire, qui a duré plusieurs semaines.
Sur un autre registre, les conditions de travail des saisonnières marocaines feront en cette saison l'objet de toutes les attentions, surtout après le scandale, l'an dernier, qu'ont entraîné des agressions que cerrtaines ont subi sur leurs lieux de travail.
La polémique avait pris tellement d'ampleur que l'Espagne a été pointée du doigt par des organisations internationales, qui l'avaient appelée à mettre en œuvre les dispositions nécessaires permettant d'assurer à ces saisonnières un travail dans des conditions dignes. Des avancées ont certes été enregistrées depuis, mais seront-elles suffisantes pour que la récolte dans les champs d'Espagne ne soit plus un cauchemar pour certaines?