Les syndicats font pression

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Pour ce 1er mai, les centrales syndicales envisagent une véritable démonstration de force pour faire valoir les doléances de la classe ouvrière.

Le 30/04/2013 à 20h21, mis à jour le 30/04/2013 à 23h37

Cette fête du travail ne sera pas spécialement festive du côté du gouvernement. Les centrales syndicales annoncent un bras de fer qui ne date pas d'aujourd'hui, puisque celles-ci ont boycotté la rencontre programmée samedi dernier destinée à faire le point sur l'état d'avancement du dialogue social. Que ce soit du côté de la coalition CDT/FDT ou du côté de l'UGTM de Hamid Chabbat, il s'agit des mêmes arguments. “Le gouvernement prend des décisions unilatérales”, lit-on dans un communiqué conjoint.

L'accord de la discorde

Ce que reprochent surtout les centrales syndicales à l’Exécutif, c’est la non application des dispositions de l’accord du 26 avril 2011 signé du temps du gouvernement El Fassi et hérité par l'équipe de Benkirane. L'Exécutif s'était engagé à poursuivre le dialogue social et à mettre en œuvre cet accord conclu avec le patronat, et dont l'objectif est de promouvoir la situation des salariés et des fonctionnaires. Pour appuyer les mêmes revendications de cet accord "jamais mis en application", selon les centrales syndicales, ces dernières envisagent une véritable démonstration de force pour ce 1er mai à Casablanca (coalition des socialistes CDT/FDT et UMT) et à Rabat, où sera présente l'UGTM.

Le gouvernement relativise

De son côté, le gouvernement semble plutôt optimiste malgré un contexte économique et social difficile. L'Exécutif compte sur la diversification de l'offre de l'emploi. Parmi ses projets, l'extension de la couverture médicale de base aux travailleurs indépendants et aux étudiants de l'enseignement supérieur. Selon le gouvernement, pas moins de 55.399 chercheurs d'emploi ont intégré le marché du travail dans le cadre du programme Idmaj en 2012 et 18.313 opportunités d'emploi ont été créées dans le cadre du programme Taahil. Les opportunités d'emploi ont été créées à travers la formation contractuelle et la formation qualifiante ou de reconversion, a fait savoir le ministre de l'Emploi lors de sa dernière sortie. Sans oublier la création de 747 entreprises dans le cadre du programme Moukawalati.

Par Housni Athar
Le 30/04/2013 à 20h21, mis à jour le 30/04/2013 à 23h37