La CGEM qui, sur instructions royales, a été chargée de procéder à un dépistage massif des salariés du secteur privé cherche toujours une formule pour atténuer l’impact du coût de ces analyses sur le budget des entreprises. Jusqu’à maintenant, personne ne sait qui va prendre en charge les frais de ces tests sachant que les trésoreries des entreprises ont été durement impactées par les mesures restrictives du confinement. Selon certaines sources, le Patronat aurait proposé aux compagnies d’assurance de participer à cette opération en procédant à une indemnisation partielle de ces analyses.
Mais les professionnels de ce secteur ont refusé cette proposition arguant que ce dépistage est une mesure préventive qui n’entre pas dans le cadre de la règlementation en vigueur dans ce secteur. Les compagnies d’assurance, ajoutent-ils, ne prennent en charge que les coûts de traitement et d’analyses subis par l’assuré sur une ordonnance prescrite par un médecin. Les mêmes sources indiquent que les tests de dépistage vont englober tous les salariés de toutes les entreprises. Il faut toutefois préciser qu’un grand nombre de sociétés n’ont pas contracté d’assurances maladie auprès des compagnies d’assurance privées mais elles bénéficient par contre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO).
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du samedi 13 juin, que la prise en charge de 3,5 millions de salariés va coûter aux compagnies d’assurance 1,4 milliard de dirhams pour un prix unitaire de 500 dirhams le test et un taux de remboursement de 80%. Les mêmes sources soulignent que la CGEM a entamé des concertations, à divers niveaux, pour essayer de réduire l’impact du coût de dépistage sur la trésorerie des entreprises. Plusieurs propositions ont été étudiées avec les autorités publiques y compris celle de la création d’une caisse commune entre les secteurs privé et public pour prendre en charge les frais de dépistage.
La CGEM essaie ainsi de trouver une solution pour toutes les entreprises, y compris celles qui ne lui sont pas affiliées. Du coup, le patronat a recours à la liste des adhérents de la CNSS pour communiquer avec les entreprises et les inciter à participer à cette opération de dépistage afin qu’elles reprennent leurs activités dans de bonnes conditions de sécurité sanitaire.