Passer une journée de jeûne, sous la canicule, pour rentrer chez soi prendre son ftour à la lueur d'une chandelle! Tel est le triste sort des habitants de plusieurs quartiers de la capitale du pays, et le scénario a tendance à se répéter par trop souvent dans des quartiers comme Hassan, Agdal, Hay Riad ou encore l’Océan. La raison en est, selon Akhbar Al Yaoum dans sa livraison de ce vendredi 3 juillet, le vol des câbles électriques en cuivre et autres actes de sabotage. Le journal, citant des responsables de la REDAL, société de gestion déléguée d’eau et d’électricité dans la région, affirme que pas moins de 170 actes du genre ont été recensés ces derniers mois. Et les voleurs-saboteurs semblent avoir une prédilection pour les installations des grandes usines qui desservent les quartiers, ainsi que pour les coupe-circuit en cuivre qui pèsent lourd et rapportent donc plus auprès des receleurs. Les services de la REDAL, submergés par les plaintes des clients, ont ainsi dû déployer des effectifs supplémentaires pour intervenir un peu partout dans la capitale.
Ramadan in the darkAl Akhbar s’intéresse également au sujet et explique que les habitants de plusieurs quartiers de Rabat ont vécu une bien sombre journée, le 25 juin dernier. La soirée du 1er juillet a été plus pénible encore, plusieurs quartiers ayant été plongés dans le noir. C’est ce qui a poussé des habitants à manifester, notamment ceux dont les équipements électroménagers ont eu à souffrir des coupures répétitives de courant. Al Akhbar joue d'ailleurs avec ironie sur le surnom de «Ville des lumières» attribué à la ville de Rabat. Un humour assassin, mais il pourrait y avoir plus assassin encore, au sens propre: la REDAL met en effet en garde contre les risques de décès par électrocution qu'encourent les voleurs de câbles. Car, assurément, quelques kilos de cuivre écoulés en cachette ne valent assurément pas une vie…