Des suspicions planent sur certains centres de dialyse qui établissent des fausses factures à des personnes qui partent en pèlerinage à la Mecque pour le Hajj ou la Omra. Lesdits centres facturent des séances de dialyse fictives à ces pèlerins absents afin de se faire rembourser 800 dirhams par séance par les assurances. Selon certaines sources, ces établissements signent des contrats annuels avec les compagnies d’assurance en facturant, d’une manière automatique, trois séances par semaine, y compris celles qui n’ont pas été effectuées. Les mêmes sources indiquent que ces centres ne couvrent pas les frais de dialyse des malades se trouvant à l’étranger, y compris les pèlerins. D’autant que que ce service médical est fourni gratuitement en Arabie Saoudite alors que son coût atteint 4.000 dirhams dans d’autres pays.
Pour parer à cette fraude, le ministère de la Santé a commencé à contrôler l’exécution effective de ces séances dans le cadre des marchés de prise en charge des patients nécessiteux. Un rapport de la cour des comptes avait en effet signalé que les bénéficiaires de ce marché n’informent pas, chaque semaine et d’une façon continue, les délégations de la santé de la situation des malades absents. Ils profitent du manque de suivi et de contrôle pour facturer des séances de dialyse à des malades absents, voire décédés ou ayant changé d’adresse. Pis encore, les dirigeants de ces centres facturent des séances de dialyse dont les dates coïncident avec les jours fériés comme les dimanches et les jours de fête.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 11 mai, que le rapport de la cour des comptes a porté principalement sur les transactions opérées par le ministère de la Santé dans le domaine de la dialyse. Chaque année, les délégations du ministere lancent des appels d’offre auxquelles participe un seul concurrent. Une situation qui a provoqué la colère des médecins dans ce secteur, qui ont exprimé leur refus de travailler avec les services de dialyse qui ont recours à des pratiques qui n’honorent pas la profession.