Plusieurs médias français ont révélé qu’une course effrénée avait commencé entre les hôpitaux et les laboratoires d’analyses médicales de plusieurs pays européens pour recruter des médecins marocains, tunisiens et sénégalais. Ce plan d’embauche proactif vise à combler la carence constatée, en cette de période de crise épidémiologique, dans les ressources humaines au sein des centres hospitaliers de ces pays.
Les mêmes sources soulignent que ce sont la France et l’Allemagne et à un moindre degré l’Espagne et l’Italie qui ont entamé cette opération de recrutement. En France, les centres hospitaliers ainsi que les laboratoires d’analyses médicales ont créé des portails électroniques dédiés à cette campagne.
L’Allemagne a, elle aussi, ouvert des canaux de communication avec des dizaines de compétences marocaines dans le domaine médical. Les centres hospitaliers germaniques ciblent les médecins qui poursuivent leur formation dans les universités et les instituts allemands, dans les universités de médecine de France et celles du Sénégal et de la Tunisie. Les médecins marocains exerçant dans les hôpitaux du royaume sont eux aussi sollicités pour rejoindre les centres hospitaliers allemands.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du samedi 23 mai, que selon les médias français, d’autres pays comme le Canada, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite ou les Emirats Arabes Unis font appel à des compétences marocaines, tunisiennes, algériennes et sénégalaises. Ces médecins sont sollicités pour exercer dans un avenir proche dans les centres hospitaliers et laboratoires de recherche de ces pays qui ont manqué terriblement de cadres médicaux pour affronter la pandémie de coronavirus.
Pour rappel, un rapport du développement humain dans le monde arabe avait indiqué que le Maroc occupait des places avancées au sein des pays qui exportent des compétences notamment médicales à l’étranger. Il s’agit aussi bien des cadres formés dans les universités marocaines qu’à l’étranger et particulièrement en France.
L’Ordre des médecins en France avait d’ailleurs indiqué que les Marocains arrivent en deuxième position des médecins immigrés avec 9.000 cadres. Une étude récente de la même entité souligne que 7.120 médecins exercent en permanence dans les centres hospitaliers tandis que plusieurs centaines y travaillent par intermittence.