Alors qu’elle n’est pas même encore en service, la LGV Tanger-Casablanca est déjà victime de vandalisme. Ainsi, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du jeudi 7 septembre, des individus, encore activement recherchés par la Gendarmerie, ont tenté, sans y parvenir, de voler des fils de cuivre sur la nouvelle LGV.
L’incident s’est produit mardi dernier, précise le journal, dans la région de Kénitra, sur une zone non gardée située dans la commune rurale de Benmansour, où un groupe d’individus a tenté de voler les fils de cuivre pour les revendre sur le marché noir. Cet incident a, d’ailleurs, retardé les essais techniques de vitesse qui étaient censés avoir lieu lundi 4 septembre.
La tentative de vol a été découverte suite à une alerte de détérioration de la ligne, détectée par le système électronique de sécurité installé sur tout le tracé de la voie ferrée. Une enquête technique, menée par la société chargée de la maintenance de la ligne, a conduit à la découverte de fils de cuivre coupés. Les autorités, dont notamment le commandement régional de la Gendarmerie, ont été informées sur le champ. S’en est suivie une mobilisation générale et l'envoi, en renfort, d'hélicoptères de la gendarmerie depuis le centre de Rabat.
Une enquête judiciaire a été ouverte. Des experts et techniciens de la Gendarmerie se sont donc rendus sur place, affirme le journal qui ajoute que des instructions ont été données pour entreprendre un balayage technique de tous les appels téléphoniques effectués dans cette zone le jour de l’incident.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les auteurs de cette tentative de vol se seraient rendus dans la région la veille de l’Aïd pour tenter de couper ces fils de cuivre, d’un grand degré de pureté, très chers et très demandés sur le marché parallèle.
Pour l’heure, affirme le journal, les enquêteurs attendent les résultats des expertises techniques effectuées dans les laboratoires de la Gendarmerie royale. Les éléments de la police judiciaire ont par ailleurs effectué une enquête sur le terrain pour interroger les gardiens de la voie ferrée et les habitants. Cette initiative n'a cependant donné aucun résultat. En effet, la zone n’est pas surveillée, contrairement au reste de la voie qui l'est 24 heures sur 24. Par ailleurs, les malfrats ont bien choisi leur moment puisque les habitants étaient occupés aux préparatifs de l’Aïd.
A noter que les travaux du projet de la ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca ont atteint un état d'avancement de plus de 90% et s'accomplissent dans les délais impartis. La livraison est prévue pour juin 2018.