Dans son ouvrage, Khalid Ouassou revient sur le rôle prépondérant du protectorat au Maroc dans l'évolution de l'immigration marocaine vers la France, marquée par la diversité. Le chercheur aborde également l’évolution de ces flux migratoires, ainsi que les parcours d’immigration.
L’auteur de «Marocains du monde: exemple de la main-d'œuvre de Renault» explique ainsi, dans cette interview pour Le360, comment l’immigration marocaine a orienté les relations entre le Maroc et la France en analysant les politiques publiques qui ont encadré cette main-d’œuvre. Il revient ainsi sur la Convention de main-d'œuvre signée entre les deux pays le 1er juin 1963.
Cette convention précise les formalités administratives pour le départ du Maroc, les conditions de recrutement, les dispositions relatives à la formation professionnelle (admission dans les centres de formation, frais de voyage, sélection des candidats, etc.) et les droits des travailleurs, fait savoir le chercheur.
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Ouassou explique également qu’au début, la migration vers la France était essentiellement masculine. C'était une migration temporaire et de main-d'œuvre, dont les motifs étaient purement économiques. Mais ce profil a changé au fil des années.
On se retrouve désormais avec des profils de migrants diversifiés. Preuve à l’appui: la présence d’une troisième et une quatrième génération de migrants. Les immigrés marocains présentent par conséquent un profil intermédiaire d'une population dont la présence est ancienne mais dont les effectifs restent importants et stables, explique-t-il.