Le président de la Chambre des conseillers, Naam Myara, est catégorique. Invité le 18 octobre au forum de l’agence Maghreb Arab Press (MAP), l’Istiqlalien s’est formellement opposé à la liquidation des retraites des conseillers. En septembre dernier, la loi relative à l'abrogation complète et la liquidation du régime de retraite des conseillers est entrée en vigueur après sa publication dans le bulletin officiel. Cette loi, qui a été adoptée après de longs mois de débats au Parlement, définit également les conditions et les modalités d’annulation complète et de liquidation du régime.
Près d’un mois après son entrée en vigueur, Naam Myara formule publiquement son opposition à la liquidation des pensions de retraites pour les conseillers. Comment expliquer alors son adoption, alors que le président même de la deuxième Chambre concernée par cette loi y est opposé?
«Facebook a eu son mot à dire», répond Naam Myara au Forum de la MAP, comme le rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 19 octobre. «Les réseaux sociaux sont devenus un acteur politique, permettant le transfert du débat régnant sur Facebook au sein de la Chambre des conseillers».
Pour justifier son opposition personnelle à cette loi, Naam Myara explique qu’il y avait d’autres solutions à faire valoir pour liquider les pensions de retraites des conseillers. «Mais c’est la pression exercée par les réseaux sociaux qui l’a finalement emporté», regrette le président de la Chambre des conseillers.
Son refus, Naam Myara le justifie également par la situation déplorable de plusieurs anciens conseillers de la deuxièmeCchambre. Celle-ci devrait, selon lui, se dégrader prochainement. En effet, à partir de 2023, les ex-conseillers devraient être privés de la couverture sociale, jusque-là garantie par la caisse des retraites.
Toujours selon le président de la Chambre haute, 400 anciens conseillers devraient être privés, à partir du 1er janvier 2023, de la couverture sociale à cause de la liquidation de la caisse de retraite qui leur était dédiée. La solution était pourtant simple à ses yeux: «amender la loi au lieu de liquider la caisse».