Un mois d’offensives d’une violence inouïe. Un mois de bombardements aveugles et compulsifs qui ont fait de gaza un vaste champ de sanglante et cinglante désolation, un vaste champ de ruines et de cendres où des chairs calcinées sont restées prises dans la pierre et les éclats des murs pulvérisés, un vaste champ de terreur où résonneront longtemps les cris de ceux qui ont perdu les leurs, qui hurlent à leurs enfants. 408, selon l’ONU. 408 enfants fauchés durant ces 29 jours de rage assassine qui ont fait à ce jour, parmi la population palestinienne, 1.867 morts et 9.500 blessés, dont 2.744 enfants. Sans compter les 485.000 réfugiés qui ont fui la ville pour se réfugier, entre autres, dans des abris de l'ONU.
Un massacre innommable. Un désastre humain insoutenable qui a gravement, qui s’en étonnera, traumatisé les habitants de Gaza dont on estime à 373.000 les personnes ayant besoin d’un soutien psychologique. Un désastre qui a traumatisé les habitants et les témoins de cette tragédie dont journalistes, médecins urgentistes, fonctionnaires de l’ONU, ébranlés…
Et pendant que les Palestiniens comptent leurs morts en tremblant au prochain bombardement dévastateur; tandis que la population de Gaza, endeuillée et totalement démunie, attend la prochaine hécatombe dans la plus violente des solitudes devant l’immobilisme de la communauté internationale qui, malgré l’indignation qui a secoué, à travers le monde, les sociétés civiles, peine à prendre des mesures fermes, se contentant de "condamner" du bout des lèvres et s’empressant d’applaudir, comme vient de le faire la maison blanche lors de l’annonce des 72 heures de trêve, les pseudo pauses "humanitaires" généreusement concédées par l’armée israélienne, des trêves mensongères qui ne sont ni plus ni moins qu’une immonde stratégie de manipulation des esprits, Israël prenant non seulement soin d’intensifier ses offensives avant et après mais ayant encore, de plus, l’arrogance de bien spécifier, lors même qu’on parle de "trêve": "Nous ne partons pas, nous restons dans la bande de Gaza, il y a encore beaucoup d’autres missions à terminer", comme l’a déclaré le porte-parole de l’armée, Moti Almoz, à la chaîne israélienne Channel-2; tandis que les habitants de Gaza ont perdu les leurs et tous leurs biens, les soldats israéliens, eux, et particulièrement la gente féminine qui porte l’uniforme de Tsahal, se font allègrement gâter, notamment par la marque Garnier qui leur livre de jolis paniers de soins de beauté. "Nous sommes honorés de livrer ces packs de soins féminins pour nos charmantes combattantes d’avions de chasse. La livraison d’aujourd’hui a été approvisionnée avec des milliers de produits pour nos filles protégeant Israël. Elles ont même reçu des savons faciaux, de manière à ce qu’elles puissent toujours se choyer, même en temps de guerre!", déclarera ainsi fièrement un représentant de l’organisation StandWithUs, qui appuie financièrement l’armée israélienne et a eu l’idée de cette galante initiative, menée en partenariat avec cette marque de la ligne L’Oréal. L’Oréal? Parce ce que je ne vaux rien.
