Les éléments de la police judiciaire de Fnideq ont mis en échec, dimanche, une opération de trafic de drogue par drone dans la région de Tétouan. Cet engin volant sans pilote transportait des comprimés de Rivotril en provenance du préside occupé de Sebta et à destination du nord du Maroc. L’engin a été repéré par les radars sécuritaires marocains, qui ont suivi sa trajectoire avant de l'abattre.
Les services sécuritaires ont ainsi saisi pas moins de 360 comprimés de Rivotril, qui étaient destinés au marché local marocain. Après l'avortement de cette opération, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mardi 10 mai, les services de la police judiciaire de Fnideq ont ouvert une enquête sous la supervision du parquet général compétent en vue d’élucider toutes les circonstances entourant cette affaire de trafic de drogue.
L’enquête permettra d’identifier les auteurs de ce trafic, l’origine de la drogue, sa destination, ainsi que les connexions de ces trafiquants à l’échelle régionale et au niveau international, précisent les sources du quotidien. Cette opération n’est pas la première du genre puisque, depuis la fermeture des frontières en raison de la crise pandémique liée au Covid-19, les trafiquants ont changé leur mode opératoire, font savoir les mêmes sources. En effet, depuis, le trafic de drogue par drones a prospéré dans les deux sens pour le transport de comprimés psychotropes ou de cocaïne. Parallèlement aux drones, poursuit le quotidien, la plongée sous-marine a également été mise au service du trafic de drogue, mobilisant des plongeurs professionnels afin d’échapper aux contrôles des services sécuritaires marocains et espagnols. Mais la vigilance des services marocains a réussi à faire avorter plusieurs opérations. Par ailleurs, ajoute le quotidien, les services espagnols envisagent l’installation de radars hautement sophistiqués en vue de détecter tout mouvement suspect sur cet axe.