Dans son rapport annuel de l’année 2024, qui vient d’être publié au Bulletin officiel (BO), le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a ordonné le suivi du patrimoine de 9 magistrats et l’évaluation des biens de 12 autres, soit au total 21 juges.
Ce rapport, présenté au Roi Mohammed VI, indique que le CSPJ a traduit plusieurs magistrats devant le Conseil disciplinaire pour des manquements professionnels et éthiques, en prenant des sanctions disciplinaires contre eux, allant jusqu’à la révocation définitive de certains, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 23 octobre.
Dans les détails, fait savoir le rapport, pas moins de 70 magistrats et magistrates ont été traduits devant le Conseil disciplinaire en 2024 pour des manquements professionnels et éthiques. Les sanctions prises dans ce cadre s’articulent autour de «la révocation définitive du corps de la magistrature de trois magistrats, la mise à la retraite d’office d’un seul juge, la suspension temporaire de leurs fonctions de neuf magistrats, la mise à l’écart de deux juges, des avertissements pour 10 magistrats et des blâmes pour dix autres».
La même source ajoute que le CSPJ a décidé de reporter l’examen des dossiers concernant cinq magistrats, de poursuivre l’enquête à l’encontre de deux autres et de renoncer à toute sanction à l’encontre de onze juges. De même, le Conseil disciplinaire a décidé d’acquitter deux magistrats et de ne pas en sanctionner 10 autres, en attirant leur attention sur les fais qui leur étaient reprochés.
Le rapport a enfin révélé que le CSPJ avait chargé l’inspection générale des affaires judiciaires de déclencher «le suivi du patrimoine de neuf magistrats et l’évaluation des biens de 12 autres».
D’après la même source, indique le quotidien, «le nombre de plaintes et réclamations des citoyens est passé de 6.171 en 2021 à 7.513 en 2024, ce qui a engendré une nouvelle approche, par le renforcement les services des ressources humaines et l’amélioration du processus du suivi pour atteindre un taux de traitement de 96.5% en 2024, contre 90.25% en 2023».
Cette efficience dans le traitement des plaintes et réclamations des citoyens est basée sur une approche de réactivité positive grâce à la vision du CSPJ et sur le renforcement des structures d’accueil des plaignants et des ressources humaines pour le traitement.








