"Une amère réalité : La moitié des marocaines de plus de 15 ans sont analphabètes", "Emploi, la double peine pour les femmes"… Les conclusions d’une récente enquête du Haut commissariat au plan (HCP), intitulée "Femmes marocaines et marché du travail : Caractéristiques et évolution", sont mises en exergue par les journaux de ce jeudi 13 mars. L’Opinion, porte-parole de l'Istiqlal, s’arrête sur les chiffres alarmants de cette étude. On apprend ainsi qu’au "niveau du marché du travail, près d’une femme sur deux ne dispose d’aucun niveau de qualification et moins d’une femme sur quatre est active". Et de relever "la faible participation de cette frange de la population à l’activité économique".
Diplômées, et après !
"Même avec un diplôme, les femmes sont encore plus exclues du marché du travail", constate de son côté L’Economiste. "Le taux d’emploi des hommes est 3 fois supérieur à celui des femmes", poursuit le quotidien économique. Le journal retient une conclusion de taille du HCP, selon lequelle la situtation des femmes marocaines ne s’arrange pas en dépit de leur présence "assez importante" dans les arènes politiques, économiques et sociales. A en juger par l’étude du HCP, la femme active marocaine serait une travailleuse de 35 ans, peu qualifiée et pas diplômée.
Al Massae relève à sa Une que les femmes issues de la région de Doukkala-Abda sont les plus actives au niveau national avec un taux de 34%. La moitiée des femmes actives exercent dans des exploitations agricoles, faut-il noter. "Les régions du Sud battent des records en matière d'exclusion des femmes. Idem pour Tanger-Tétouan et l'Oriental", fait savoir L'Economiste. Au moment où le débat au sein du gouvernement bat son plein sur les moyens à mettre en place pour améliorer la condition de la femme sur les plans économique et social, cette étude du HCP sur l'emploi féminin tombe comme un couperet. A en croire les conclusions de cette enquête, la situtation est alarmante, la femme, diplômée ou pas, étant toujours exclue.
