Le tribunal de la famille de Rabat devrait trancher dans le dossier du parlementaire UC accusé par une jeune femme de 23 ans d’avoir refusé de légaliser leur mariage coutumier et de reconnaître l’enfant, aujourd’hui âgé de 4 ans, né de leur liaison, rapporte Assabah dans son édition de ce week-end des 21-22 juillet.
Les sources du quotidien indiquent que la plaignante dit avoir été victime d’une escroquerie de la part de l’élu, membre du bureau politique de son parti, qui l’a épousée par la «Fatiha» après l’avoir persuadée de patienter, le temps de convaincre sa première épouse de l’autoriser à convoler avec elle en secondes noces. Selon elle, il aurait refusé par la suite d’inscrire leur enfant dans les registres de l’Etat civil, lui qui avait voté au Parlement pour des dispositions juridiques visant à prolonger de 5 ans les délais d’inscription d’enfants nés de mariages coutumiers dans les registres de l’Etat civil pour leur garantir, notamment, le droit d’être inscrits à l’école.
Assabah ajoute que la plaignante affirme qu’elle vivait en couple avec le député dans un appartement du quartier Agdal, à Rabat. Elle a également précisé que leur mariage avait été célébré en présence de quelques proches et qu’elle avait reçu une dot d’une valeur de 20.000 dirhams.
Le quotidien rappelle que la jeune femme a engagé, en 2017, une procédure judiciaire contre l’ex-président du groupe UC à la première Chambre pour demander une expertise génétique pour la reconnaissance de paternité de son fils. Après 9 audiences, le tribunal devrait statuer sur sa demande à la rentrée. En attendant, le parti du Cheval compte geler l’adhésion du parlementaire, selon les sources d’Assabah.